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C'est l'occasion aussi d'aborder les enjeux touchant les communautés autochtones au Québec et au Canada.
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Selon le chirurgien à l'hôpital Notre-Dame et innu de Pessamit, Stanley Vollant, il y a encore du chemin à faire pour conscientiser la population aux réalités des Premières Nations.
«Ça fait longtemps que je vois qu’il y a eu beaucoup de stagnation. Depuis peut-être deux ans, malheureusement, ça l'a pris la mort en direct de Joyce Echaquan et la découverte des 10 000 tombes anonymes auprès des pensionnats pour que ça change. Mais, je vois autour de moi à l’hôpital des gens [...] qui veulent en savoir plus sur nous et qui veulent savoir comment nous aider [...] Je vois beaucoup d’améliorations, mais ce sont des premiers pas sur un très long chemin», a affirmé le Dr Vollant en entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17.
Selon lui, le racisme envers les autochtones est bien «présent» dans certains hôpitaux du Québec, contrairement à ce qu'avait affirmé le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, lors du premier débat des chefs concernant que «la situation s’est beaucoup améliorée à l’hôpital de Joliette» depuis la mort dans des circonstances troublantes de la mère de famille atikamekw Joyce Echaquan. Ce dernier avait formulé des excuses à Carol Dubé, le conjoint de la défunte.
«Oui, j’en ai entendu parler pendant des années. [...] Les gens ont peur d’aller dans les centres hospitaliers au Québec parce qu’ils ne se sentent pas respecter, se sentent juger, se sentent traiter de façon différente et ils ont peur d’avoir de mauvais traitements, et même de mourir. C’est encore très présent aujourd’hui. Donc, le premier ministre Legault qui disait que tout est réglé, ce n’est pas vrai», a confié le chirurgien.
Rappelons que la famille de Joyce Echaquan intente une poursuite de 2,675 millions $ contre l’hôpital de Joliette et son personnel impliqué dans les événements entourant son décès.
«C’est sûr qu’il faut en faire plus. Il y a des pas dans la bonne direction, mais il ne faut surtout pas arrêter. C’est loin d’être réglé et ça va prendre encore des décennies pour bâtir cette confiance des Premières Nations vis-à-vis le système de santé et tous les autres systèmes. […] On est aussi insecure dans le système de justice, dans le système de l’éducation», a ajouté le Dr Vollant, qui pense qu'il faudrait reconnaître le racisme systémique pour aller de l'avant.
Voyez son entrevue complète avec l'animatrice Marie-Christine Bergeron et le récapitulatif de la journée avec Anaïs Elboujdaini dans la vidéo.