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Aux yeux de l’ancien directeur de l’information de Radio-Canada Alain Saulnier, il s’agit «toujours d’un certain malaise» lorsqu’un journaliste décide de se présenter aux élections provinciales, et ce, surtout lorsque cela se fait du jour au lendemain.
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«Le problème, c’est qu’il n’y avait personne qui n’avait été mis au courant, semble-t-il. Alors, ça nous oblige à peut-être exiger davantage de transparence de la part des journalistes qui décident de faire le saut en politique», a-t-il avancé en entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17, jeudi.
Crédit photo: Noovo Info
L’ex-professeur de journalisme s’est également dit préoccupé de la perception du public face à ce genre de situation.
«Certains disent qu’il y a des relations trop incestueuses entre les journalistes qui couvrent la politique, que ce soit à Québec ou à Ottawa avec les partis politiques eux-mêmes. Peut-être que ça nous obligera à faire un examen de conscience, de se dire: qu’est-ce qu’on pourrait faire pour avoir de meilleurs garde-fous», estime M. Saulnier.
Alors qu’il était directeur de l’information à Radio-Canada, Alain Saulnier apprenait que l’un de ses journalistes, Bernard Drainville, quittait la chaîne d’information pour le Parti québécois.
«J’étais choqué, j’étais en furie, parce que Bernard avait fait une entrevue avec André Boisclair, qui était le chef du Parti québécois, quelques jours avant d’annoncer qu’il faisait le saut en politique pour le Parti québécois, se souvient-il. Et c’est clair, qu’il n’y avait pas eu de transition.»
Selon M. Saulnier, un journaliste se doit d’aviser son supérieur et son média s’il souhaite faire le saut en politique.
«Le média pourra décider à ce moment-là ce qui est la bonne solution, ce qui est la bonne façon de gérer tout ça. C’est encore plus important lorsqu’il s’agit de gens qui couvrent la politique que ça soit à Ottawa ou à Québec», croit-il.
Martine Biron et Bernard Drainville ne sont pas les seuls journalistes à se présenter en vue des prochaines élections provinciales, alors que d’autres figures médiatiques ont choisi de se joindre à la CAQ, dont Caroline St-Hilaire (Sherbrooke), Kariane Bourassa (Charlevoix--Côte-de-Beaupré) et Pascale Déry (Repentigny).