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C’est le cas de Sara-Jade Racine-Lebel, une future infirmière de 22 ans qui, alors qu’elle a toujours souhaité travailler aux urgences, a tracé une croix sur ce rêve.
«Je suis quelqu’un qui aime ça l’adrénaline. J’ai fait mon stage en soins critiques et j’ai adoré ça. Mais je ne pas peux vivre dans des conditions comme ça. C’est juste l’enfer», a-t-elle raconté à la journaliste de Noovo Info Véronique Dubé.
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D’ailleurs, Sara-Jade n’est pas en accord avec le traitement réservé aux infirmières de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. «C’est un peu hypocrite de montrer ce qui se passe à Maisonneuve-Rosemont comme si c’était de la révolte, c’est comme ça depuis longtemps et ce n’est pas juste comme ça là», souligne-t-elle.
Plus tôt au cours du mois de janvier, Noovo Info rapportait que plus de 1000 quarts en temps supplémentaire avaient été imposés depuis juillet à Maisonneuve-Rosemont. Des infirmières s'étaient alors mobilisées pour dénoncer la situation. Par la suite, le le CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal a demandé à la population les urgences de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont pour une courte période, en raison de la situation fragile.
Pour illustrer ses propos, Sara-Jade donne l’exemple de l’une de ses camarades de classe, qui devait travailler jusqu’à minuit, alors qu’elle avait un examen le lendemain matin à 8h. «Elle a été gardée en TSO jusqu’à 8h. Il a fallu qu’elle parte à 7h30 pour faire son examen, mais ça faisait 16 heures qu’elle travaillait, elle n’avait pas dormi. Ça a pas d’allure de faire ça, je trouve», déplore-t-elle.
Si Sara-Jade refuse de travailler aux urgences, elle conserve toutefois son amour pour son métier. «C’est sûr que j’adore mon métier, je le fais beaucoup pour les patients. Ça fait un grand sentiment de bien-être d’entrer dans une chambre et que les patients [soient contents de nous voir]», témoigne-t-elle.
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Le système de santé québécois aura d’ailleurs besoin de jeunes infirmières comme Sara-Jade, puisque de nombreuses infirmières partiront à la retraite au cours des prochaines années. Selon des données du ministère de la Santé et des Services sociaux, ce sont en effet 1325 infirmières qui prendront leur retraite en 2022-2023, 1237 en 2023-2024 et 1154 en 2024-2025.