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En effet, le propriétaire du Bab Sang, un restaurant coréen situé dans la Ville de Québec a révélé avoir été victime de plusieurs menaces téléphoniques depuis la publication d’un article dans Le Soleil, disant qu’il était impossible d’obtenir un service en français.
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«Plusieurs personnes ont téléphoné à mon restaurant avec un langage grossier. Elles m’ont dit de quitter Québec», a raconté le propriétaire du nouveau restaurant de l’avenue Maguire.
À la suite de la tempête médiatique, les propriétaires ont décidé de fermer leurs portes jusqu’à ce qu’ils puissent trouver des employés francophones, et ce, quatre mois après que la famille d’origine arrivée dans la province.
Crédit photo: Noovo Info
«J’ai besoin de protéger mes employés, a-t-il expliqué. Maintenant, je planifie sérieusement un déménagement à Montréal ou à Ottawa.»
Le maire de Québec, Bruno Marchand, avait vivement réagi au dossier publié dans les journaux, critiquant qu’il est anormal de se faire servir uniquement en anglais à Québec.
«À Québec, ça se passe en français», avait-il lancé.
Le directeur général de la Société de développement commercial (SDC) Maguire, Bruno Salvail, s’est quant à lui porté à la défense du restaurant coréen.
«Ce sont des gens d’affaires qui sont venus ouvrir un restaurant dans une ville francophone. Leur intention n’est certainement pas de ne pas nous servir en français», a-t-il souligné en entrevue.
De son côté, le propriétaire du Bab Sang est bel et bien conscient qu’il devra fournir un service en français, mais ce dernier déplore que la pénurie de main-d’œuvre l’en empêche.
«Je veux dire (aux Québécois) que nous ne sommes pas venus pour menacer leur culture ni leur langue. Non. Nous aimons Québec et nous voulons rejoindre les Québécois. Quand un nouvel arrivant veut venir ici, ce n’est vraiment pas facile d’établir leur maison ou leur entreprise, parce que tout est en français. Ils ont besoin de soutien», a-t-il avancé.
M. Salvail est d’ailleurs entré en contact avec le propriétaire du restaurant, offrant bénévolement ses services pour une journée.
«J’ai zéro expérience en restauration, ça va peut-être être lent, ça va peut-être être tout croche, mais ce sera fait en français.»
«Je me pose de sérieuses questions sur: où nous en sommes rendus en tant que Québécois francophones pour se montrer autant intolérants. Je pense qu’il faut leur donner le temps de trouver du personnel et d’apprendre la langue», a conclu le directeur général de la SDC Maguire.