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L’ancien péquiste était de passage au bulletin Noovo Le Fil 22 animé par Sabrina Rivet afin de discuter de son retour en politique.
Celui qui a été ministre québécois responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne sous le gouvernement de Pauline Marois l’avoue : il s’attendait à ce que son changement de camp fasse réagir. C’est que M. Drainville, qui s’affichait auparavant comme souverainiste, rejoint un parti qui se dit davantage nationaliste.
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«Je comprends les questions, mais ce que je dis, et je crois que ça rejoint la majorité des gens qui nous écoutent, c’est qu’on a assez débattu, pendant 50 ans, de souveraineté et de fédéralisme, soutient M. Drainville, qui a été député à l’Assemblée nationale de 2007 à 2016. Il est temps de trouver une autre voie et il y en a une, appelons-la la voie nationaliste.»
Selon lui, cette avenue permet à des personnes qui étaient auparavant des adversaires politiques de travailler ensemble, «pour les Québécois». L’ancien du Parti québécois (PQ) souligne d’ailleurs être lassé de voir son changement d’allégeance questionné.
Questionné au sujet d’une publication Twitter du PQ remettant en doute sa décision, M. Drainville estime qu’il se peut que son ancienne formation politique soit «déçue» qu’il ait opté pour un autre camp.
Nous, on vit très bien avec notre conscience. Toi?@drainvillepm #Polqc #PQ pic.twitter.com/lgCowj7tY2
— Parti Québécois (@partiquebecois) June 7, 2022
«Je les comprends, ils auraient souhaité que je revienne avec eux. Mais ça ne me tente pas d’avoir un référendum. Je crois que les Québécois sont ailleurs. Il n’y en aura pas, de référendum avec la CAQ. Je n’en veux pas et je crois que la majorité des Québécois n’en veulent pas.»
Pour M. Drainville, c’est surtout l’envie de faire sa part et de travailler pour le Québec qui motive son retour en politique. Car il l’admet, il quitte un emploi qui le satisfaisait. «J’ai 59 ans, j’ai déjà fait de la politique, j’ai encore de l’énergie à donner. Je pense que j’ai quelques défauts, mais que je peux donner aux Québécois», soutient-il.
«Je veux sincèrement faire ma part. Dans une époque où les politiciens ne se font pas vraiment aimer, j’ose croire qu’il y a des gens qui écoutent et qui se disent ‘’Drainville n’est pas parfait, mais il décide de revenir en politique pour nous aider et pour faire sa part’’», explique-t-il.
M. Drainville reconnait qu’avant de se lancer dans des projets d’avenir, son parti et lui doivent tout d’abord se faire élire à l’Assemblée nationale. Le cas échéant, ce sera le moment de discuter des responsabilités que François Legault pourrait lui déférer.
À savoir s'il avait plus de chance d'être élu sous la bannière de la CAQ qu'avec le PQ, M. Drainville a réitéré avoir fait ce choix par conviction et que les chiffres, qui avantagent présentement le gouvernement au pouvoir, pouvaient toujours changer.
Pour conclure sur le débat entourant le souverainisme et le nationalisme, M. Drainville insiste qu’il aime surtout sa province. «J’ai toujours été à la base un nationaliste, parce que j’aime le Québec, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. C’est comme ça que j’ai été élevé. Je suis fier de notre identité. Je trouve que c’est l’fun d’avoir un peuple francophone en Amérique qui est différent de tout le reste. On a reçu cet héritage, c’est à nous maintenant de le transmettre à nos enfants.»
M. Drainville souligne qu'au-delà de ce débat, d'autres dossiers sont plus prioritaires, dont la santé, l'éducation, l'économie verte et la lutte aux gaz à effets de serre.