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Sarah Beaudoin, fondatrice de Gibou, a affirmé que son entreprise spécialisée en accessoires d’hiver tricotés à la main avait pris la décision de quitter la plateforme.
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«J’ai été un peu perdue dans ce que le Panier Bleu avait à m’offrir par rapport à d’autres entreprises», a-t-elle confié en entrevue.
Mme Beaudoin n’est pas la seule à douter de l’efficacité de la plateforme regroupant les entreprises québécoises. Marilyne Bouchard mentionne que le Panier Bleu représente moins de 1% des ventes de son entreprise.
«Beaucoup d’argent a été injecté (dans cette plateforme). Je ne pense pas qu’on voit encore l’effet de ça. J’espère qu’on n’a pas encore tout vu», a déclaré la fondatrice de BKIND, une compagnie de Montréal offrant des produits naturels et véganes pour le visage et le corps.
Crédit photo: Noovo Info
Aux yeux de Mme Bouchard, il est incompréhensible que le Panier Bleu n’ait pas d’inventaire à sa disposition afin de livrer lui-même les produits aux portes des Québécois.
«Moi, je prendrais un entrepôt, j’achèterais des produits directement des fabricants pour avoir un inventaire, puis je préparerais les commandes directement, suggère la commerçante. J’espère que c’est ce qu’ils veulent faire.»
Mme Bouchard déplore qu’une personne achetant divers produits provenant de plusieurs endroits de la province ne recevra pas une seule boîte, mais bien plusieurs colis à différents moments. Une chose qui doit être absolument corrigée pour le bien de la plateforme, estime-t-elle.
Selon la professeure en marketing à l’UQAM, Sandrine Prom Tep, le Panier Bleu n’a pas été conçu de la meilleure des manières, soit avec «une visée transactionnelle dès le départ».
Crédit photo: Noovo Info
«Il se retrouve dans une situation où tout ce qui a été bâti, il faut le rebâtir au complet, ils ont tout perdu puisque c’est un nouveau catalogue en terme d’optimisation dans les moteurs de recherche. On a perdu du temps», avance-t-elle.
Bien qu’il ne reçoit que quelques commandes via le Panier Bleu, Jean-Olivier Campion dit demeurer sur la plateforme en raison de la visibilité qu’elle peut apporter à son entreprise.
«Ça permet que le produit soit vu et qu’il soit retenu en mémoire et quand les personnes vont être en épicerie, en commerce, c’est là qu’ils vont voir le produit et qu’ils vont l’essayer», mentionne le cofondateur de MANA Yerba Maté, qui offre des boissons énergisantes biologiques.
De son côté, le directeur général du Panier Bleu, Alain Dumas, assure aux consommateurs «que cette transaction va avoir un impact sur l’économie québécoise».
Voyez le reportage d’Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo.