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«Les villes grandissent et les gens nous demandent de plus en plus de services. Et on a de moins en moins de monde pour le faire», a-t-il lancé sur les ondes de Noovo Info. À ses yeux, cette pénurie de personnel dans le monde du déneigement est compréhensible, lui qui admet qu’il ne s’agit pas d’un travail «envié ou enviable».
Après avoir démarré son entreprise de déneigement en 2010, Emmanuel Monette a en eu assez. Il a décidé de quitter la profession en raison du stress.
«Pendant 12 ans, j’étais ligoté 24/7 du 15 novembre au 15 avril», a confié l’homme qui dit avoir souffert d’un épuisement professionnel et d’une dépression en raison du déneigement. «Je ne sortais plus de chez nous, j’attendais que la neige tombe.»
M. Monette dénonce l’intolérance de la population face aux déneigeurs et reproche aux clients de ne pas toujours payer.
«Ça a été un soulagement cette année de vivre un Noël avec mes quatre enfants. Ça a été mon premier Noël en 14 ans où je n’avais aucun stress», a-t-il ajouté.
Selon la directrice générale de l’Association des déneigeurs commerciaux et résidentiels du Québec, Annie Roy, l’industrie du déneigement «vit un virage» depuis trois ans.
«Après la pandémie, beaucoup de gens se sont remis en question sur leur qualité de vie et les heures de travail. Et le déneigement est absolument exécrable à ce sens-là, car on ne décide pas des horaires, c’est la neige qui décide», a-t-elle expliqué.
Après un début de saison tranquille, les déneigeurs de la province en auront plein les bras mardi, alors que «des quantités de neige entre 20 et 40 centimètres» frapperont certaines régions, indique Environnement et Changement climatique Canada.
«Il faut être prêt, peu importe la situation», a conclu Jean-Luc Sigouin de Sig-Nature, à Laval.
Voyez le reportage de François Breton-Champigny dans la vidéo.