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Avec 13 millions de visionnements sur YouTube, 20 000 auditeurs mensuels sur Spotify, le chanteur a su attirer l’œil du Universal Music Group, un label de musique qui représente notamment les célèbres rappeurs Lil Wayne, Jay-Z, Drake et Booba.
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Après plusieurs mois de négociations, Izzy-S s'est entendu avec le label et s’est envolé vers la France afin de produire un nouvel opus.
Celui qui a grandi dans le quartier Saint-Michel s’est confié à Noovo Info, dimanche, et a expliqué pourquoi ces négociations se sont éternisées.
À voir dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Dans une précédente entrevue, Izzy-S avait affirmé qu’il se méfiait des labels, disant qu’ils peuvent profiter de leurs artistes. C’est pourquoi il a fallu davantage de temps au Québécois pour se laisser séduire.
«C’est une équipe qui veut me voir avancer et je veux avancer avec eux, a-t-il mentionné à l’animateur Meeker Guerrier. On a eu beaucoup de réunions, la signature ne s’est pas faite du jour au lendemain. Ce sont plusieurs mois de feeling, de faire connaissance avec les personnes qui font qu’aujourd’hui, je suis là et je suis prêt à partir dans l’aventure avec eux.»
Le rappeur a ajouté que cette signature apporte carrément «un nouveau souffle» à sa carrière.
«La confiance qu’ils me donnent, ça donne raison à toutes les années de travail que j’ai faites en étant indépendant», a-t-il ajouté.
Questionné à savoir si ses chansons de style street rap nuisent à son accessibilité auprès du public québécois, Izzy-S a admis que tout cela était vrai, mais qu’il tenait à illustrer la réalité de son enfance, de son quartier, et ce, par le biais de ses œuvres musicales.
«Je n’ai jamais voulu changer ma façon de faire les choses, ma façon de raconter des choses pour avancer, affirme le rappeur. Ça a pris plus de temps, mais aujourd’hui, je suis où ce que je suis grâce à ça.»
Ce dernier assume d'ailleurs que ses paroles ne sont pas pour tout le monde et peuvent déplaire à un certain auditoire.
«Quand ils voient leurs enfants écouter ça, chanter “Bang! Bang! Bang!” et faire des signes de gun, c’est certain que ça les choque et qu’ils ne sont pas d’accord avec ça», comprend le jeune rappeur.
L’artiste de 25 ans comprend d’ailleurs pourquoi certains Québécois ne se sentent pas interpelés par son produit, mais regrette le manque d'ouverture de certaines personnes face au street rap et aux histoires des communautés noires.
«C’est comme si au Québec, il y a juste deux Québec, avance-t-il. Il y a le Québec-Montréal et il y a le Québec de Monsieur tout le monde, et ce, même si nous on est Monsieur tout le monde, mais ce n’est pas vu de la même manière.»
Abordant ce sujet, Izzy-S a déploré la manière que certains Québécois pouvaient juger rapidement ses clips et sa musique sans connaitre la réalité derrière les récits.
L'artiste a d'ailleurs été victime d'une tentative de meurtre à Montréal en mai 2017, lui qui a été atteint par balles à quatre reprises.
«À chaque fois qu’ils vont voir du rap, chaque fois qu’ils voient des Noirs qui font ce qu’ils veulent, pour eux, on a l’air menaçant devant la caméra. Ils voient ça comme le jeune Noir qui s’est fait arrêter conter une histoire. Dans les films, c’est toujours un jeune Noir, qui est dans la rue, qui fait des bêtises.»
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