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«Elle m’a influencé quand j’étais jeune, que je voulais faire de la télé et qu’on me disait qu’il n’y avait pas de femmes dans ce milieu. Il y a eu Judith Jasmin et Denise Bombardier. Elle a été la première femme à animer une émission d’affaires publiques au Québec», rappelle Mme Snyder.
Julie Snyder était de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Étienne Fortin-Gauthier afin de partager ses souvenirs de Mme Bombardier. Voyez l’entrevue dans la vidéo liée à l’article.
Selon la productrice, Denise Bombardier a «fracassé plus d’un plafond de verre» au cours de sa longue carrière, en raison de sa passion et de sa verve, notamment.
«Il y en a qui vont manier le ballon de football ou la raquette de tennis, Denise Bombardier maniait la langue», insiste Mme Snyder.
D’après Julie Snyder, en dépit du ton parfois provocateur de Denise Bombardier, cette dernière aura eu un impact marquant sur la façon de débattre au Québec.
«Denise Bombardier nous a amenés beaucoup plus loin, nous a amenés à voir plus haut et plus loin et à ne pas avoir peur des mots et de la liberté de parole», estime-t-elle.
Selon Julie Snyder, il y a eu «un avant et un après Denise Bombardier» en France.
«Elle a été un me too avant me too. Elle a dénoncé Gabriel Matzneff. François Mittérand l’a invité à l’Élysée, elle a été reçue par les grands de ce monde», soutient-elle.
Sur plusieurs sites d'information français, on repasse justement l'échange d'anthologie sur le plateau de Bernard Pivot, où elle avait été la première à dénoncer sans ménagement l'auteur Gabriel Matzneff, qui se vantait de ses conquêtes sexuelles de jeunes filles mineures, l'accusant d'abus et de se servir de la littérature comme d'un alibi.
«Pour moi, c'est quelque chose qu'il faut rappeler, estime la sénatrice indépendante et ex-journaliste à Radio-Canada Julie Miville-Dechêne. À son époque, prendre position publiquement sur un plateau très écouté contre des figures de proue littéraires en France parce qu'on glorifiait les relations avec les jeunes filles mineures, pour moi c'était très courageux.»
Avec des informations de La Presse canadienne.