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En mars 2020, la direction du CHSLD Herron a tenté d’appeler à l’aide. Les propriétaires du CHSLD privé ont notamment contacté le 811 – Info Santé – pour réclamer un soutien d’urgence.
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En entrevue mercredi au bulletin Noovo Le Fil 22h avec Michel Bherer, Paul Brunet rappelle qu’au tout début de la pandémie, des centaines de familles et de personnes étaient inquiètes de la situation de leur proche dans les CHSLD du Québec durement frappés par la COVID-19.
«Des gens ignoraient ce qu’il se passait dans ces milieux de vie et soudainement on leur apprenait que leur proche était décédé de la COVID, apparemment», soutient M. Brunet.
Il émet toutefois un bémol : «Malheureusement, beaucoup de gens sont morts, non pas de la COVID, mais ils sont morts abandonnés, déshydratés. Ce n’est pas la COVID.»
M. Brunet déplore la création d’une direction ministérielle émanant du gouvernement Legault qui stipulerait que «tous les décès survenus en CHSLD pendant la pandémie doivent avoir comme cause la COVID-19».
«Quelle erreur, quel mensonge», s’indigne M. Brunet.
Les ministres caquistes Marguerite Blais et Danielle McCann sont jusqu'ici abondamment montrées du doigt dans cette affaire.
Selon des documents dévoilés par Radio-Canada, les ministres Blais et McCann savaient dès le 30 mars 2020, à la suite d’un courriel intitulé «urgent», qu’il n’y avait presque plus de personnel pour soigner les 154 résidents du CHSLD Herron. Pourtant, elles ont affirmé avoir appris la catastrophe en lisant le quotidien The Gazette, le 10 avril 2020.
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Pour Paul Brunet, ces nouvelles révélations «ne changent pas tellement de choses» dans le dénouement de cette histoire d’horreur.
Ce qui dérange M Brunet, ce sont «les contradictions» dans les explications des élues, notamment en ce qui concerne la ministre des Aînés, Marguerite Blais.
Il y a eu trois enquêtes sur l’hécatombe dans les CHSLD du Québec survenu au début de la crise de la COVID-19, mais malgré tout, toute la lumière ne semble pas avoir été faite en ce qui concerne le CHSLD Herron.
Paul Brunet croit qu’il y a «beaucoup de contradictions» et que certaines personnes ont sans doute fait des témoignages qui «ne reflétaient pas la réalité.»
«Peut-être en raison de perte de mémoire ou peut-être pour des raisons politiques», avance M. Brunet.
«J’espère par contre que la justice, elle, va triompher»
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Le rapport de l'enquête de la coroner Géhane Kamel sur la gestion des CHSLD durant la première vague de COVID-19 devrait être dévoilé dans les prochains mois.
Paul Brunet est conscient que le rapport ne fera pas de blâme, mais qu’il exposera les causes et circonstances des décès.
Il espère que ce processus mènera «à des actions un peu plus précises contre les personnes qui étaient en autorité à ce moment-là.»