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Pour le candidat de Québec solidaire (QS) dans Chicoutimi Adrien Guibert-Barthez, connu pour son poste de co-porte-parole de Coalition Fjord qui luttait contre le projet, les discussions entourant une éventuelle résurrection n’ont «ni queue ni tête». «Le projet est mort et enterré», a mentionné l’ex-militant environnementaliste lors de son passage au bulletin Noovo Le Fil Québec.
Ce dernier soutient que GNL Québec n’apporterait aucun bénéfice à la région. «On n’a aucun intérêt à aller vers une énergie fossile du passé. On a plutôt intérêt à aller vers les technologies vertes comme ELYSIS de Rio Tinto», qui permet d’éliminer tous les GES directement reliés à la production d’aluminium.
Voyez l'entrevue d'Adrien Guibert-Barthez avec l'animatrice Lisa-Marie Blais au bulletin Noovo Le Fil Québec.
Radio-Canada rapportait récemment que des échanges avaient eu lieu entre le chef caquiste François Legault et Ottawa quant à une éventuelle relance du projet visant à construire un terminal gazier de plus de 10 milliards $ à Saguenay s’il était reconduit au pouvoir. C'est le ministre sortant de l’Économie, Pierre Fitzgibbon qui a avancé que la Coalition Avenir Québec (CAQ) considérait une reprise du projet. M. Legault a contredit M. Fitzgibbon mercredi statuant qu'il «n’y avait pas de changement. […] On a refusé le projet, notre position n’a pas changé».
À cet effet, M. Guibert-Barthez souligne «l'incohérence» dans les potentielles contradictions caquistes. «De ce qu'on peut en comprendre, c'est qu'on ne peut pas croire la CAQ si, derrière les portes closes, on fait la promotion d'un projet d'énergie fossile. Pour nous, c'est une question de crédibilité», ajoute le candidat solidaire qui estime que la CAQ n'en a aucune en matière d'environnement.
De son côté le chef conservateur Éric Duhaime, de passage dans la région, a plutôt réitéré son désir de redonner vie à GNL Québec s'il est élu le 3 octobre. M. Duhaime avance que le projet GNL sera «la question de l'urne» dans la région.
M. Guibert-Barthez estime toutefois que les citoyens du Saguenay sont passés à un autre dossier.
«Si on dit oui à GNL Québec, nous serons obligés de dire non à d’autres projets» qui, estime le candidat, sont primordiaux pour la transition énergétique et la région. «Il n’y a que les conservateurs et les pétrolières de l’Ouest canadien qui souhaitent ramener le projet», illustre-t-il.
Questionnée sur ce dossier, la cheffe libérale Dominique Anglade a soutenu mercredi que les caquistes étaient en train de «négocier en catimini quelque chose qui n'a pas sa place au 21e siècle».
En février, dans un rapport de 285 pages, l'Agence d'évaluation d'impact du Canada avait fait savoir que le projet était susceptible de nuire à l'environnement, après six ans d'examen.
L'Agence conclut que l'usine augmenterait les émissions de gaz à effet de serre (GES), que la hausse du trafic maritime sur le Saguenay nuirait à la population de bélugas, tandis qu'il y aurait également des effets négatifs sur le patrimoine culturel des Premières Nations innues.
Le gouvernement Trudeau a donc décidé que ces impacts négatifs sur l'environnement étaient non justifiables dans les circonstances et a refusé d'accorder son autorisation.
En juillet 2021, le ministre québécois de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, avait annoncé que le projet ne pouvait voir le jour.
Pour les plus récentes nouvelles touchant la région de Québec, consultez le Noovo.Info.
Le conseil des ministres a statué que le projet d'usine de liquéfaction de gaz naturel risquait de «défavoriser la transition énergétique», a expliqué M. Charette. Il a ajouté que ce projet était «risqué» sur le plan économique et avait «plus de désavantages que d'avantages».
Dans son rapport publié en mars 2021, le BAPE concluait que la somme des risques du projet dépassait largement ses avantages.
L'entreprise n'avait pas réussi à démontrer que l'opinion publique était favorable, que le projet servirait à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et qu'il permettrait d'accélérer la transition vers des énergies propres.
L'objectif de l'usine était d'exporter par voie navale, chaque année, 11 millions de tonnes de gaz naturel provenant de l'Ouest canadien vers l'Europe et l'Asie, pour une période allant de 25 à 50 ans. Un gazoduc de 780 kilomètres de long devait aussi être construit par l'entreprise Gazoduq, afin d'acheminer le gaz de l'Ontario au Saguenay.
Une évaluation du Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services estime que l'usine aurait émis l'équivalent de 704 kilotonnes de CO2 par an. Cependant, si on inclut l'extraction, le transport et l'utilisation du gaz, ce nombre s'élèverait plutôt à 45 486 kilotonnes par année.
Avec des informations de la Presse canadienne