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«On a constaté qu’il y a avait un nombre de plus en plus important de jeunes enfants dans les milieux de travail. En 2021, il y a même eu une augmentation de 36% du nombre de réclamations à la suite à des accidents de travail de jeunes enfants de 11-12 ans, qui travaillent dans des environnements de travail à risque», a-t-il expliqué au bulletin Noovo Le Fil 17, en déplorant que les milieux de travail pas sécuritaires.
Il remarque qu'il y a une certaine «incompatibilité» entre le travail et leur parcours académique. Après avoir consulté plusieurs acteurs du marché du travail et vérifié les conventions internationales, le ministre Boulet propose de fixer l'âge de travail minimum à 14 ans et d'y ajouter certaines exceptions pour ceux qui sont en dessous de l'âge minimal.
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«Quatorze ans est un âge qui apparaît consensuel et en bas de 14 ans, il y aura des exceptions. […] En bas de 14 ans, ça va prendre le consentement des parents et ça ne sera pas un âge d’admission au marché de l’emploi», a-t-il précisé sur nos ondes.
Selon le ministre du Travail, ce projet de loi permettrait de réduire le décrochage scolaire dans la province, en plus d'assurer la santé et sécurité de l'enfant.
Concrètement, les jeunes âgés de plus de 14 ans pourront travailler un maximum de 10 heures de travail par semaine pendant les périodes scolaires.
«Au Québec, il y a une obligation de fréquentation scolaire jusqu’à 16 ans. Quand le jeune est obligé d’aller à l’école, il y aura un maximum de 17 ans selon le consensus du comité consultatif, sauf les périodes de relâches, de vacances et de congés. Pendant que l'enfant est à l'école du lundi au vendredi, il y aura un maximum de 10 heures de travail par semaine», a mentionné le ministre au bulletin Noovo Le Fil 17.
Bien que les entreprises québécoises sont frappées par la pénurie de main d'oeuvre, la priorité du gouvernement est de «protéger et mieux encadrer» le travail des enfants.
«On soutient les entreprises. D’ailleurs, je réitère que les associations patronales adhèrent au consensus. L’important est de s’assurer que les jeunes enfants puissent travailler dans un environnement qui les respecte. […] On a du retard à rattraper au Québec», a lancé M. Boulet.
Voyez l'entrevue complète dans la vidéo.