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En entrevue avec Véronique Dubé de Noovo Info Montréal, Cédric Dussault, porte-parole du regroupement des comités de logement et des associations de locataire du Québec (RCLALQ) explique qu'il faut inclure les logements neufs dans le calcul pour voir la représentativité de l’augmentation moyenne des prix loyers d’une municipalité.
«En partant des chiffres de la SCHL, on remarque que l’augmentation moyenne au Québec est se situe entre 10% et 12%», ajoute-t-il
Source: RCLALQ
Source: RCLALQ
Cédric Dussault remarque également qu’il y a certains propriétaires qui vont justifier des hausses de loyers pour des travaux qui n’ont même pas été effectués et demande aux locataires d’être vigilants.
La régie du logement permet une augmentation de 2,3%, mais pour Marc- André Plante, gestionnaire membre de la corporation des propriétaires immobiliers du Québec, une telle hausse n’arrive que dans de très rares cas.
«Le 2,3% c’est sans compter les augmentations de taxes municipales, sans les travaux majeurs et sans compter le fait qu’il y a un déficit de rénovation au Québec. Je voudrais rappeler aux locataires qu’une augmentation de 2,3% c’est dans des cas excessivement rares. Les augmentations sont généralement un peu plus élevées.»
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Pour certaines régions, les hausses s’expliqueront par un taux inhabituel d’inoccupation dans les logements neufs. La ministre des Affaires municipales de Chicoutimi, Andrée Laforest, précise que dans sa région, la construction de 15 000 logements a été annoncée, mais ils n’ont pas encore été construits.
«Lorsqu’on va arriver à un taux d’inoccupation normal, c’est à dire, autour de 3%, il faudra continuer d’investir», a-t-elle ajouté.
À Montréal, le taux d’inoccupation est autour de 3,8% pour les loyers de plus de 1000$ et varie entre 0,9 et 1,3% pour les loyers inférieurs à 1000$ selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
Selon Véronique Laflamme, le gouvernement Legault doit financer largement la construction de nouveaux logements sociaux dès son prochain budget.
«On abandonne les gens à leur propre sort. Ça n’a pas de sens qu’on soit rendu là au Québec parce que les investissements n’ont pas été au rendez-vous», renchérit-elle.
Pour la mairesse de Montréal, Valérie Plante, «l’habitation, présentement, c’est un cocktail explosif».
«Les taux d’intérêt sont élevés, les coûts de construction sont élevés et les gens ont de la misère à se loger», a-t-elle lancé.
Elle souhaite pouvoir accélérer la construction de logements sur l’île et souligne qu’elle continuera d’avoir des conversations avec les différents partenaires de la ville à ce sujet.
Voyez le reportage complet de Véronique Dubé dans la vidéo.