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Les créanciers de l'entreprise ont même dû faire appel à une firme de New York pour tenter de redresser le navire.
De quoi soulever des inquiétudes face aux conséquences sur le projet au Québec.
«Au surplus, on cherche à lever 675 millions de dollars américains pour être capable d’honorer les payes à la fin du mois. C’est la semaine prochaine ça! Ça lève des drapeaux jaunes, moi ça m’inquiète», indique le chroniqueur financier au 98.5, François Gagnon, à Noovo Info.
Toutefois, Northvolt répète que le projet présentement en construction entre McMasterville et Saint-Basile-le-Grand n’est toutefois pas menacé.
Le président-directeur général de l’entreprise, Paolo Cerruti, a indiqué par courriel demeurer engagé dans ses projets au Québec, tout en prenant des mesures pour renforcer ses activités principales en Suède. «L’examen stratégique de Northvolt se poursuit et le rythme d’exécution approprié pour tous les projets d’expansion est toujours en cours de discussion», peut-on lire.
Malgré tout, la situation inquiète les partis d’opposition à l’Assemblée nationale.
«La seule et unique raison pourquoi le projet à Saint-Basile-le-Grand et McMasterville semble être encore dans les cartons pour la compagnie, c’est parce que c’est subventionné à tour de bras par le Parti libéral du Canada et la CAQ», estime Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation.
Voyez le reportage de Jean-François Poudrier dans la vidéo.
«Notre niveau d’inquiétude par rapport à la gestion du gouvernement dans le dossier Northvolt est élevé», souligne, pour sa part, le porte-parole du Parti québécois en matière d’Énergie, Pascal Paradis.
Pour M. Paradis, le plus important présentement, c’est de jouer franc jeu avec les Québécois.
«Il faut dire aux Québécois les ententes qu’on a, quels sont les investissements et combien de votre argent on a déjà décaissé dans le projet», soutient-il.
Par contre, François Gagnon rappelle que l’argent promis par les gouvernements n’a pas été investit encore, que cela arrivera lorsque la chaîne de production sera enclenché.
«C’est de l’argent qui a été promis certes, mais ce n’est pas de l’argent qui est encore investi», indique-t-il.
Il rappelle d’ailleurs que ce ne sont pas les gouvernements qui sont les plus à risque dans cet investissement. Ce serait plutôt les fonds de pension qui auraient quelque chose à perdre.
«Les fonds de pension ont investi 1,6 milliard là-dedans, que ce soit les fonds de pension en Ontario ou la Caisse de dépôt et de placements du Québec. C’est peut-être eux qui sont un peu plus à risque», dit-il.
Les travaux se poursuivent sur le site de la future usine qui devrait maintenant être en opération avec 12 à 18 mois de retard.