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Des centaines de jeunes étudiants sont descendus dans les rues pour protester. Entre-temps, des policiers ont aussi manifesté après l'assassinat de 12 membres des forces de l'ordre en moins d'une semaine.
«Cela a vraiment mis le feu aux poudres, c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Jeudi matin, les policiers se sont levés en colère et une grande partie d’entre eux ont pris la rue. Ils se sont rendus à l’aéroport et ont essayé d’aller accueillir le premier ministre qui revenaient d’une conférence internationale. Ils ont essayé d’entrer dans sa résidence officielle, mais ils n’ont pas réussi. Les kidnappings continuent toujours. Et ça, c’est vraiment terrible», a rapporté le journaliste indépendant Étienne Côté-Paluck de passage à Noovo Le Fil Week-end.
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Les policiers demandent notamment plus d'appuis de la part du gouvernement et de la communauté internationale car ils «trouvent qu’ils servent de chair à canon».
«Le gouvernement n’arrive pas à juguler le problème de l’insécurité, demande de l’aide internationale qui arrive vraiment au compte-gouttes. Et il semble vraiment pris au dépourvu devant tous ces problèmes, même la communication est difficile. [...] Ils disent se mettre sur un pied de guerre maintenant, mais on se demande s’ils étaient vraiment sur un pied de guerre avant. Ils sont en alerte maximale pour reprendre leurs termes. Pour l’instant, ils semblent vraiment dépasser par les événements», a souligné M. Côté-Paluck, qui réside en Haïti.
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En plus de l’insécurité et malnutrition, la corruption semble rejaillir surtout entre les membres de l’élite et les gangs. «C’est vraiment un problème au niveau politique. [...] Le premier ministre a tous les pouvoirs et veut avoir le contrôle aux prochaines élections», a expliqué le journaliste sur nos ondes.
Voyez l'entrevue intégrale avec l'animateur Meeker Guerrier au bulletin Noovo Le Fil Week-end.