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Ce processus de carbonisation existe dans la nature, mais prend normalement des milliers d’années. Avec cette technologie, il est possible de le faire en seulement quelques heures.
Val-des-Sources est un endroit de choix pour mener à bien la mission de l’entreprise en raison des quantités de résidus provenant de la mine Jeffrey, l’une des sources les plus importantes d’amiante au monde, à une certaine époque.
«Cette production d’amiante a laissé derrière des centaines de millions de tonnes de résidus miniers amiantés», explique le fondateur d’Exterra, Olivier Dufresne.
Le dioxyde de carbone capté est injecté dans un réacteur avec de l’oxyde de magnésium pour en faire une roche. Cette roche est capable d’emprisonner le CO2 pendant des millions d’années. L’entreprise pourra ainsi vendre ses services de séquestration du carbone à de gros émetteurs, partout au Québec.
Les roches peuvent également être utilisées afin de refermer d’anciennes mines ou même d’en faire du matériel de construction. M. Dufresne souhaite que son entreprise puisse participer à une chaine d’économie circulaire. Le processus développé permet notamment de faire ressortir de la silice pour remplacer le ciment dans le béton et du nickel pour la fabrication de batteries.
Les ambitions d’Exterra ont récemment attiré l’attention du géant allemand de la chimie, BASF. Les deux entreprises ont conclu un protocole de recherche et de développement afin de faciliter l’avancement de projet. Il s’agit d’une première au Québec pour BASF.
Une fois sur pieds, l’usine commerciale d’Exterra pourra compter une centaine d’employés de la région. De plus, la carbonisation des résidus de la mine Jeffrey pourrait prendre plusieurs décennies, de quoi garder l’entreprise québécoise occupée pour encore longtemps.