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Benjamin Dixon est inquiet. Préoccupé par l’avenir des jeunes de Saint-Léonard, à Montréal, l’intervenant organise des matchs de basketball.
L’objectif est de gagner leur confiance afin de les empêcher de sombrer dans la criminalité. Grâce à cet événement qui peut sembler banal, on peut les sensibiliser aux nombreux dangers de la criminalité.
«Ça me préoccupe, car je ne ferais pas ce que je fais présentement», a confié M. Dixon.
Selon lui, les jeunes du secteur ont besoin de recadrement et de s’exprimer, eux qui «font confiance à peu de personnes».
«J’ai à peu près leur âge, je suis un peu comme eux. C’est comme ça que j’arrive à les rejoindre», a avancé M. Dixon.
François Mbaingo de la Maison des jeunes de Saint-Léonard déplore que les ados n’ont aucun modèle et tombent ainsi plus facilement dans la criminalité.
«Ça leur apporte une adrénaline qu’on aurait eue par un autre moyen comme le sport.»
M. Mbaingo dit expliquer aux jeunes la raison pour laquelle ils se font approcher par des gens encrés dans le milieu criminalisé.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dit avoir les mêmes objectifs que les organismes.
Depuis un an, une nouvelle stratégie nommée Collectif est utilisée pour empêcher les jeunes de sombrer dans la violence armée.
En entrevue sur les ondes de Noovo Info, le commandant David Paradis soutient que la stratégie a but «d’intervenir le plus rapidement possible» auprès des individus les plus à risque d’être impliqués dans les violences armées, «que ce soit comme suspect ou comme victime».
«Les individus plus encrés dans la criminalité se servent davantage des jeunes pour commettre les délits à leur place.»
Le SPVM dit également offrir des portes de sortie aux individus par le biais de cette stratégie.
«Enquête et prévention, c’est du jamais vu. Et on constate vraiment l’impact», a lancé M. Paradis.
En 2023, 127 personnes d’environs 22 ans ont été ciblées par les policiers. Et les individus impliqués sont de plus en plus jeunes, indique M. Paradis.
«On parle de jeunes qui ont 13 ans et qu’on voyait moins dans certains types de criminalité. N’importe quel jeune peut se faire recruter et se retrouver avec de mauvaises fréquentions dans sa jeunesse.»
Les organismes et le SPVM souhaitent que les parents soient plus vigilants avec leurs enfants.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.