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Déjà, à 12 ans, il considère qu’il était alcoolique.
«À 15 ans – je n’ai pas peur de le dire – quand je sortais, c’était une [caisse de] 24», a confié M. Breton en entrevue avec Noovo Info. «Pour quelqu’un de 15 ans, c’est beaucoup.»
«La ligne est mince entre tomber et rester debout. C’est très difficile de rester debout. Je suis tombé, je me suis relevé.» M. Breton estime que ses difficultés lui permettent aujourd’hui d’aider son prochain.
Il a donc décidé d’investir de sa poche chaque année des milliers de dollars pour, entre autres, acheter des vêtements destinés aux personnes en situation d’itinérance à Montréal. En 2023, il a donné pour 17 000 $.
Il reçoit des vêtements de «monsieur et madame Tout le monde» qui voient ses publications sur Facebook. «On les trie», dit-il.
Il a remarqué que les vêtements d’hiver sont une denrée rare pour les personnes en situation d’itinérance. En friperie, vous découvrirez vous-même qu’il est difficile d’en trouver.
Une commerçante qui a pignon sur rue depuis une trentaine d’années dans Villeray a son avis sur cette situation.
«Il y a certainement moins de fournisseurs sur le marché maintenant qu’il n’y en avait avant», a commenté Vera Iny, du Dépôt du plein air.
«La plupart des fournisseurs sont de Montréal. Leur production est faite en Chine et ils sont moins nombreux dans le moyen à bas de gamme», avance-t-elle. Moins de choix, donc le prix est plus cher pour le consommateur.
Une situation qui rend donc le rôle de quelqu’un comme Bertrand Breton d’autant plus important.
M. Breton continue sa collecte tout au long du mois de janvier 2024.