Ces parents fournissent de fausses adresses domicilaires à une commission scolaire afin d'envoyer leur enfant à l’école primaire de La Chantignole, au détriment de certains enfants qui habitent bel et bien dans le secteur.
Selon des mères d’élèves, ce geste carrément malhonnête doit être réglé le plus rapidement possible, alors que des enfants seront «privés de leur communauté» et devront changer d’école en 2023, alors que l’école est déjà engorgée.
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«On peut suspecter qu’il y a facilement un 40 à 50 élèves qui ne résident pas à Bromont, alors que ce serait peut-être nos enfants qui pourraient rester à l’école», a déploré Isabelle Lajeunesse, une mère qui devra envoyer sa fille à une école située à environ une heure de transport scolaire de chez elle.
Crédit: Noovo Info
Selon ce qu'elle a indiqué à Noovo Info, 60 enfants du quartier devront quitter La Chantignole «parce qu’il y a des enfants dont les parents trichent».
Voyez le reportage d’Alexandra Paré dans la vidéo.
L’école de La Chantignole a été prise d’assaut par les parents des environs, notamment parce qu’elle offre une éducation axée sur la santé et l’activité physique.
«Je trouve ça vraiment dommage considérant que cette année, il y a eu beaucoup de redécoupage scolaire. Je trouve ça un peu aberrant qu’il y ait des gens qui trichent», fustige une autre intervenante.
Les mères ont donc supplié les parents ayant «triché» de penser aux autres.
Facile de tricher
Des parents ont également critiqué le fait que les inscriptions ne sont pas surveillées par le Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs. Bien des parents parviennent à inscrire leur enfant en donnant une ancienne adresse de Bromont, où ils ont déjà habité, ou en donnant tout simplement l’adresse d’un proche, tels des grands-parents.
De plus, aucune preuve de résidence n’est nécessaire lors d'une réinscription, ont déploré les mères d’élèves. Chose qui doit être immédiatement corrigée, selon elles.
«Je connais certaines personnes qui ont fait ce processus-là. Personne ne le fait pour mal faire, mais elles le font de manière un peu égocentrique», a lancé une mère à la journaliste Alexandra Paré.
Un problème fréquent
Questionné à ce sujet, le directeur général adjoint du Centre de services scolaires du Val-des-Cerfs, Carl Morissette, a expliqué que ce phénomène est «malheureusement» courant.
«C’est une problématique qui peut survenir dans l’ensemble des établissements de Val-des-Cerfs. Il peut y avoir des parents qui font de fausses déclarations d’adresses pour s’inscrire à une école plutôt qu’à une autre.»
M. Morissette a toutefois assuré que les responsables font une enquête dès qu’un parent en dénonce un autre.
«On contacte les parents pour lesquels on a des doutes. On demande une preuve de résidence. C’est déjà arrivé qu’on doive se déplacer pour constater sur place», a-t-il conclu.
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