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La résidente d'Austin, en Estrie, n'a pas hésité une seconde lorsque son fils, au début de la trentaine, lui a annoncé que ses reins ne fonctionnaient qu'à 25% de leur capacité.
«Si je pouvais le faire, j’allais le faire», a-t-elle confié à Noovo Info. «Quand on a un enfant malade et qu’on peut aider, peu de gens hésitent. C’était une décision instantanée.»
Elle lui a donné l'un des siens.
«On peut très bien vivre avec un seul rein», a soutenu Elsa Desjardins, directrice générale de la Fondation du rein pour la division du Québec.
Au Québec 72% des personnes en attente d'un organe ont besoin d'un rein.
Dans la province, on réalise en moyenne 250 greffes de rein par année. Même si la Fondation canadienne du rein encourage le don vivant pour répondre à la forte demande de greffes de rein, le don ne se fait pas sans filet de sécurité pour le donneur.
Les tests sont nombreux, comme le souligne la néphrologue au centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, la Dre Alexandre Viau-Trudel.
«Une grande partie des évaluations que l'on fait, [on réalise que] les gens ne sont pas éligibles parce que les critères sont très stricts pour donner un rein», a-t-elle expliqué. «On peut vivre en santé avec un seul rein, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde.»
Mais pour Sylvie Charbonneau, le don de son rein lui a donné deux cadeaux. D'abord, elle a retrouvé son fils en santé et elle s'est fait à elle-même le cadeau de la santé.
Plus consciente que jamais de l'importance de prendre soin d'elle, elle a même participé aux Mondiaux des greffés avec son fils Benoit, d'où elle est revenue avec deux médailles.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo.