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Autrement, pour les personnes issues de la diversité, c’est l’impression d’avoir été choisi uniquement pour son identité.
«Au début, j’ai eu le syndrome de l’imposteur», exprime Laurent Morissette, qui est consultant informatique et trésorier pour le Regroupement des activités pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ). « J’ai eu peur, un petit peu, qu’ils m’engagent justement parce que c’était leur obligation de par la politique de diversité.»
Et même si l’identité d’une personne issue de la diversité peut être une source de «force» pour elle, il peut être difficile de faire comprendre aux autres qu’elle est également une personne «riche et complexe», comme l’explique l’analyste des matchs du CF Montréal pour BPM Sports, Sydney Fowo.
«Parfois, tu as l’impression que lui, parce qu’il est comme il est, il faut qu’il parle de ces sujets-là», rapporte M. Fowo
Pour M. Morissette, même s’il était heureux d'avoir décroché un emploi, il a également trouvé difficile d’être catégorisé comme «la personne handicapée».
«Quand il y avait des questions d’accessibilité, c’était toujours moi qu’on allait voir», raconte-t-il.
C’est d’autant plus difficile pour une personne issue de la diversité de vivre cette situation seule. «Ça prend des alliés», soutient le consultant en équité, diversité et inclusion pour la firme EDDI consultants, Jean-Philippe Beauregard.
«Si tu n’as pas personne d’autre avec qui partager ce que tu vis, c’est très difficile», ajoute M. Beauregard.
C’est d’autant plus difficile lorsque les autres personnes au sein du même milieu de travail «n’ont pas à se battre pour un milieu qui est adapté pour eux», poursuit-il.
Voyez le reportage d’Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo.