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Le directeur national de santé publique était jadis directeur national de santé publique de la Montérégie lors de la semaine du 5 janvier 1998, moment où la province a été paralysée pendant plusieurs semaines en raison de la crise du verglas.
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Alors que des millions de Québécois étaient privés de courant, les hôpitaux de la province ont dû gérer une énorme situation de crise, mentionne pour sa part le Dr Alain Vadeboncoeur, qui se rappelle que des opérations ont carrément dû être terminées «à la lampe de poche».
Crédit photo: Noovo Info
«Aux soins intensifs, quand on est sur respirateur, s’il n’y a plus d’électricité, ça veut dire qu’on arrête de respirer. Vous imaginez le chaos que ça a pu créer, a expliqué l’urgentologue en entrevue. Une dizaine de patients intubés ont dû être transférés d’urgence par hélicoptère à Montréal.»
En Montérégie «on n’imaginait pas qu’il y aurait ces conséquences-là au début» de la crise du verglas, avance le Dr Boileau, qui dit avoir eu plusieurs rencontres avec le ministre de la Santé et des Services sociaux de l’époque, Jean Rochon.
«Je lui expliquais qu’on estimait qu’il y avait un risque réel pour la santé des gens, des risques d’isolement encore plus grands, des risques d’hypothermie.»
Crédit photo: Noovo Info
De son côté, le Dr Vadeboncoeur dit que les hôpitaux de la province ont dû déployer des ressources supplémentaires le plus rapidement possible, alors que la demande de lits a grandement augmenté lors de cette période éprouvante.
«On parle de 30 à 60 lits de plus pour accommoder la demande. La demande était invraisemblable. Dans la deuxième semaine, les chiffres d’ambulances ont monté à des chiffres jamais vus». L’urgentologue ajoute qu’il a fallu créer des unités de soins supplémentaires dans plusieurs hôpitaux.
Bien que cette crise a apporté un stress énorme au réseau de la santé, le fait que les infirmiers ont su relever l’épreuve avec brio fait en sorte que le personnel est désormais prêt à affronter une autre crise du verglas, estime Dr Vadeboncoeur.
«Ce n’était pas juste le manque d’électricité, ce sont toutes les conséquences d’une collectivité, d’une société qui doit redimensionner sa façon de fonctionner pendant un certain temps en aidant tout le monde et en se disant qu’on va s’en sortir le mieux possible», a conclu le directeur national de santé publique.
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