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Pourquoi faut-il protéger ce secteur? «C’est quand même une forêt qui est assez particulière», croit Vincent Lamarre, co-porte-parole des Ami.e.s de la forêt ancienne des lacs Grandbois. Selon les inventaires de son groupe citoyen pour la conservation de la forêt, «on a recensé plus de 600 arbres de gros diamètre, qui dépassent 50 cm de diamètre».
M. Lamarre et son groupe ont calculé que l’âge moyen des arbres y avoisine environ 200 ans.
Des citoyens en appellent aux maires locaux de répondre à l’appel du gouvernement Legault, qui a publié en octobre 2024 son Plan nature 2030, lequel doit permettre d’atteindre la protection de 30% du territoire québécois dans les prochaines années. Ce faisant, le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, a demandé aux collectivités d’identifier les territoires d’intérêt.
«Il faut protéger ce territoire-là pour que les bénéfices qui en ressortent viennent par l'écotourisme», justifie Eric Proulx, directeur général des Reliefs mauriciens, un organisme qui œuvre à la protection de la biodiversité mauricienne par la création d'aires protégées. «En protégeant le territoire de Mékinac, on offre une sorte de transition économique pour générer de l'attrait dans le futur et peut être développé des infrastructures récréatives ici de l'hébergement.»
Et plus que les retombées économiques, M. Proulx trouve qu’il en va de la survie de l’écosystème local. «S’il n’y a pas de projet d’aires protégées, les coupes forestières vont se poursuivre et toutes les vieilles forêts de la région comme celles qu'on voit ici des Grandbois vont être coupées», prévient-il. «Dans moins de cinq ans, ce ne sera plus la peine de parler d'aires protégées, parce que tout va avoir été bûché.»
Vincent Lamarre croit «qu'avec le projet d’aire protégée de Mékinac, qui permettrait de conserver les noyaux de vieille forêt qu'on retrouve autour des lacs, […] on comblerait le déficit en vieilles forêts qu'on a dans la région».
Les citoyens en sauront plus sur la situation à la suite de la décision des maires locaux sur l’évaluation du projet qui doit être prise le 27 novembre prochain à Saint-Tite.