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Plusieurs producteurs agricoles ne sont pas épargnés par les difficultés économiques au Québec. D'ailleurs, leur père Yvon Girard a dû abandonner sa ferme pour des raisons économiques.
«Je l’ai vendue et ils étaient trop jeunes pour la reprendre», a-t-il dit à Noovo Info. «Je suis content qu’ils réussissent à reprendre une ferme ailleurs. Vu que ce n’est pas facile, j’aurais aimé qu’ils fassent autre chose, mais on ne peut pas changer la passion.»
Ayant grandi sur une ferme laitière, les deux frères connaissaient les difficultés et les enjeux à surmonter dans le milieu agricole.
«Les terres sont rendues chères. La machinerie, ça n’a pas de bon sens», a expliqué Patrice Girard, copropriétaire de la ferme Giroly. «Le revenu [de la ferme] n’est pas assez pour toutes les dépenses.»
Une fin de semaine sur deux, Patrice Girard travaille à titre d'inséminateur pour le Centre d'insémination artificielle du Québec , tandis que son frère Daniel Girard occupe le poste d'opérateur au centre de grain de Normandin.
«Il y a des périodes plus difficiles que d’autres», a confié Daniel Girard, copropriétaire de la ferme Giroly. «Ça tire du jus de se coucher de bonne heure et de ne pas se lever plus tard parce que la journée recommence le lendemain aussi.»
Malgré la passion, le revenu généré par la ferme n'est pas suffisant pour subvenir aux dépenses et aux besoins des deux familles. «C’est nécessaire [d'avoir un deuxième emploi]», a réitéré Patrice Girard. «Les enfants sont heureux malgré tout.»
«C’est pas toujours facile», a avoué Lisa Imbeault, copropriétaire de la ferme Giroly et propriétaire de la bergerie Les tulipes. «On y arrive quand même à se nourrir et à se loger. Je me dis au moins si on est heureux.»
Les deux frères espèrent éventuellement pouvoir laisser leur deuxième emploi afin de se consacrer uniquement à leur ferme. C'est aussi le «rêve» de leurs conjointes.
«Avant que les enfants quittent la maison, j’ai espoir de pouvoir vivre cette aventure familiale», a mentionné Marilyn Ouellet, copropriétaire de la ferme Giroly.
Voyez le reportage de Johanie Bilodeau dans la vidéo ci-contre.