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Un sondage national d’Environics Institute réalisé l’automne dernier révélait que 43% des femmes canadiennes refusaient l’étiquette féministe. Chez celles qui disaient ne pas être féministe, 88% s’entendait pour dire que la société doit en faire plus pour promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes… ce qui constitue l’essence du féminisme.
Une partie du problème vient du fait que la définition même du féminisme est souvent mal comprise, estime Alexandra Dupuy, étudiante au doctorat en linguistique et militante féministe.
«On a souvent l’impression qu’une personne féministe, c’est une personne qui déteste les hommes ou qui veut que les femmes aient plus de pouvoir que les hommes, remarque-t-elle. Mais il s’agit juste de rendre tous les privilèges accessibles à tout le monde.
Si elle a longtemps été perçue comme exclusive à la gent féminine, de plus en plus d’hommes se revendiquent de la lutte féministe. Selon le même sondage d’Environics Institute, 40% des hommes canadiens se disent féministes. Vingt ans plus tôt, à peine 28% des hommes donnaient la même réponse.
«La place des hommes est importante dans le féminisme, aujourd’hui», assure la présidente de la Fédération des femmes du Québec, Mélanie Ederer.
«La première chose, c’est peut-être d’écouter, suggère-t-elle. D’arrêter de parler, de chercher comment être un sauveur, pour écouter. Et entendre ce que les femmes veulent.»
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Émilie Clavel déboulonne quelques mythes tenaces sur le féminisme dans la vidéo qui accompagne ce texte.