Début du contenu principal.
De petits capteurs sont apposés sur leurs casques et récoltent toutes les informations concernant les coups à la tête. Un outil supplémentaire pour aider les professionnels de la santé responsables des joueurs dans le traitement des commotions cérébrales.
Patrick Boivin est directeur général de Bearmind pour l'Amérique du Nord. C'est sa compagnie qui a apposé ces capteurs sur les casques des joueurs du Phoenix de Sherbrooke et de l'Armada de Blainville-Boisbriand, les deux seules équipes de la LHJMQ à tester cette nouvelle technologie.
M. Boivin est clair, les capteurs ne remplacent pas un diagnostic médical, mais ils permettent de quantifier les coups à la tête, une donnée qui était jusqu'à présent manquante.
«Il y a beaucoup d'impacts qu'on ne voit pas. Que ce soit parce qu'on ne le voit pas visuellement ou que ça soit parce que ce sont de plus petits impacts, mais qui ont un effet cumulatif», explique Patrick Boivin.
Au Phoenix, cet ajout à l'équipement est apprécié de tous.
«Ça m'aide à voir s'il y a des impacts et des changements de vitesse qui remonteraient à peut-être suggérer une commotion cérébrale», soutient Sarah Scott, la thérapeute sportive de l'équipe, qui apprécie particulièrement les données quant à l'accumulation des coups à la tête qu'il était plus difficile à répertorier. Les informations des capteurs la guident ainsi dans les questions à poser aux joueurs à la fin des parties et dans les suivis en clinique.
Pour le joueur de centre Hugo Primeau, que «l'équipe investisse pour une nouvelle technologie ça veut dire beaucoup, ils tiennent à [leur] santé.» Il apprécie également de pouvoir s'appuyer sur des données quantitatives lorsqu'il est difficile de se baser uniquement sur ses symptômes.
La technologie permettait jusqu'à maintenant d'obtenir les informations des capteurs après les entraînements et les matchs, mais d'ici quelques semaines, il sera possible pour les professionnels de la santé de l'équipe sherbrookoise d'obtenir les données en temps réel. Sarah Scott accueille cette amélioration avec enthousiasme, lui permettant ainsi d'agir plus rapidement étant donné qu'elle ne peut pas voir tout ce qui se passe sur la glace.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo liée au texte.