Début du contenu principal.
L’association étudiante, le MAGE UQÀC, souhaite interpeller le gouvernement pour faire bouger le dossier. C'est pourquoi le MAGE-UQÀC a publié ce matin une lettre ouverte destinée au premier ministre, François Legault et à la ministre de l’habitation, France-Élaine Duranceau, dans laquelle l’association réitère l’urgence d’agir.
«Nous avons recueilli de nombreux témoignages qui nous conduisent à vous alerter. Il s’avère que beaucoup d’étudiant(e)s sont confronté(e)s à des abus répétés de la part de certains propriétaires, à de l’insalubrité généralisée dans les unités de logement (moisissures, mauvaise isolation, etc.), à de faux baux et à des clauses abusives, ainsi qu’à des dépôts de garantie illégaux», prévient le comité exécutif du MAGE-UQÀC dans la lettre ouverte.
À VOIR | Insalubrité à Montréal: plus d'inspections, moins de contraventions
Une étudiante a dû déménager tellement que les conditions à son domicile étaient insoutenables. On parle notamment de fenêtres qui ne ferment pas, de l’eau qui coule du plafond, des odeurs désagréables, des promesses de bail non tenues, absence d’eau chaude ou d’électricité et bien d’autres.
«Même si mon propriétaire ne m’a pas rendu ça simple, j’ai réussi à partir pour de bon. Ma santé mentale était affectée, je ne me sentais pas bien chez moi, j’avais peur et à cause du froid, je tombais toujours malade», raconte une étudiante qui préfère garder l’anonymat par peur de représailles.
Le MAGE-UQÀC a sondé la communauté étudiante au sujet des conditions de logements. Ils sont 40% à ne pas avoir signé de bail conforme à la réglementation. Près de 42% des étudiants déplorent ne pas se sentir bien chez eux et 46% parlent d’insalubrité que ce soit, la non-propreté des lieux à leur arrivée, de la moisissure, de la mauvaise isolation, ou encore l’absence de chauffage.
«Ce n’est pas l’UQÀC, ni MAGE-UQÀC, ni les étudiants qui pourront régler le problème. C’est au gouvernement de donner suffisamment de ressources aux municipalités pour, entre autres, créer des logements abordables pour les étudiants», déplore le coordonnateur général du MAGE-UQÀC, Alexis Dirard.
Voyez le reportage complet de Jade Laplante dans la vidéo.