Début du contenu principal.
Lors d'un point de presse, le ministre Dubé a réitéré que la ligne téléphonique du 811 devait demeurer un «réflexe» afin d'éviter les visites inutiles à l'hôpital.
«On va pouvoir, comme il avait annoncé au printemps, prendre un rendez-vous avec un professionnel de la santé, pas nécessairement un médecin. Mais, selon ce qu’on va indiquer à la personne qui va répondre, on va être aiguillé par un professionnel de la santé: un physio, un psychologue, une travailleuse sociale», a expliqué Me Paul Brunet, président-directeur général du Conseil de la protection des malades.
À lire également: Trois solutions «concrètes» pour réduire la pression sur les urgences du Québec
Cette ligne permettrait d'avoir accès plus rapidement à un médecin, notamment pour les personnes âgées de 0 à 17 ans. Mais, il y auraient toujours des obstacles, que le ministère de la Santé n'aurait pas encore réglé, selon Me Brunet.
«Malheureusement, il y a beaucoup de ratés. Beaucoup de gens se plaignent qu'ils ne sont pas capables d’avoir la ligne, le site internet ne fonctionne pas toujours. Alors ça, c’est l’un des défis majeurs. Il faut sortir les 500 000 patients qui se présentent à l’urgence et qui n’auraient pas besoin d’être vus à l’urgence pour faut faire baisser la pression. Malheureusement, ils n’ont pas d’autre place où aller. On a fermé l’urgence aux urgences mineures. Il y a encore du monde qui n’ont pas compris», a-t-il souligné en entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17.
Aussi, dans ces propositions, Québec souhaite réduire les nombres d'entrées à l'urgence et libérer plus de lits. Le gouvernement veut aussi soigner davantage les patients à domicile.
«Souvent, 50% des personnes [âgées] peuvent être soignées chez elles, comme autrefois. Ça se fait à Verdun, ça marche. Alors, le nombre d'hospitalisations qu’on va sauver en envoyant les gens chez eux. On va envoyer le médecin de famille chez eux. Je ne comprends pas que cette idée ne fasse pas plus de chemin. […] Verdun est un exemple qui marche, servons-nous en et ça fait un bout de temps que le ministre est au courant», a dit Me Brunet.
Selon lui, «on pourrait faire mieux».
«Le ministre est bien attentionné, mais la machine ne semble pas suivre. Ce qui est ironique, c’est qu’en haut de la pyramide, le ministre veut et en bas sur le terrain, les infirmières les médecins tout le monde veut faire mieux, mais dans la machine, ça prend du temps», a ajouté Me Brunet.
Voyez son entrevue complète avec l'animatrice Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Le Fil 17.