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L'homme de 21 ans a plaidé coupable en août dernier à une accusation de conduite avec les facultés affaiblies causant la mort de Noah Leewis Mercier.
Plusieurs proches de la victime et de l'accusé ont lu des lettres lors de l'audience du jour. Marie-Christine Parent, la mère de Noah, en faisait partie.
Celle qui a perdu un deuxième fils dans un accident de la route quelques mois après le premier décès estime que Julien Ségaux a déjà subi sa sentence depuis l’accident et qu'il a assez souffert en raison de ses séquelles. Elle a affirmé devant le tribunal qu'elle ne lui en a jamais voulu.
La victime est le beau-fils de la députée caquiste de Soulanges, Maryline Picard. Cette dernière a lu une lettre au nom de la famille du côté paternel par visioconférence.
«Il n’y a aucune douleur plus forte que de perdre son fils, son frère. Noah avait une très belle âme et une sagesse incroyable», a-t-elle dit au tribunal. «Les conséquences sur les autres frères et sœurs de Noah ont été majeures.»
La Couronne réclame une peine de deux ans, moins un jour, derrière les barreaux, alors que la défense suggère une peine de prison de 18 mois à purger dans la collectivité. La décision a été prise en délibéré.
«C’est une véritable tragédie de part et d’autre», a mentionné la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Sylvie Dulude, en s'adressant au tribunal.
L’accusé, Julien Ségaux, et la victime, Noah Leewis Mercier, étaient deux grands amis d’enfance.
Le soir du drame, ils ont passé la soirée à jouer à des jeux vidéo en buvant de l'alcool.
Vers 3h du matin, Julien Ségaux - qui était âgé de 18 ans - a pris le volant, alors qu'il était ivre. Son taux d'alcoolémie dépassait deux fois la limite permise.
Il a roulé à très grande vitesse sur le boulevard des Sources près de l’autoroute 20, dans l’ouest de Montréal. Il a perdu le contrôle de son véhicule, qui a percuté une glissière de béton avant de tomber quelques mètres plus bas sur le boulevard Cadinal.
Noah Leewis Mercier, âgé de 16 ans à l'époque, est resté coincé à l'intérieur du véhicule. Il est mort trois jours plus tard à l’hôpital, la veille de son 17e anniversaire.
Julien Ségaux a été éjecté du véhicule. Il était dans le coma pendant plusieurs semaines. Les séquelles cognitives importantes et permanentes qu'il a subies l’empêchent de reprendre ses études. Son permis de conduire lui a été retiré.
À la suite de cet accident, certains membres de la famille de la victime ont également subi un choc post-traumatique, comme de la dépression, des crises de panique et d'anxiété notamment.
Voyez le reportage de Marie-Pier Boucher dans la vidéo.
Avec les informations de Marie-Pier Boucher pour Noovo Info