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La question se pose: comment un adolescent peut-il mettre la main sur un tel opioïde?
«À cause de la prohibition», ces drogues sont laissées «dans les mains d’acteurs absolument pas règlementés», estime le directeur général de CACTUS Montréal, Jean-François Mary.
De plus, en raison de la difficulté à obtenir des médicaments pharmaceutiques, les jeunes optent pour des médicaments contrefaits que l’on retrouve dans la rue.
«Dans ce cas-là, la personne pensait acheter de l’oxycodone, et s’est retrouvée avec quelque chose qui est des dizaines, voire des centaines de fois plus puissant», ajoute M. Mary.
Malheureusement, la présence de ces substances n’est pas nouvelle. Pour le directeur général de l’organisme, on se retrouve avec une situation similaire à la prohibition contre l’alcool du 20e siècle, où des formules «frelatées» ont été la cause de plusieurs décès.
Rappelons que Mathis croyait consommer de l'oxycodone, mais la personne qui lui a vendu la pilule, lui a plutôt procuré de l'isotonitazène. Depuis août 2020, cet opioïde a été détecté dans les analyses toxicologiques post-mortem de 14 personnes à Montréal.
La naloxone peut être utilisée pour renverser les effets de l’isotonitazène, mais étant donné la puissance de celle-ci, l’utilisation de plus d’une dose de l’antidote peut s’avérer nécessaire.
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo.