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Non seulement la conception fut difficile – il aura fallu plusieurs tentatives sur plusieurs années à Larissa et son mari –, mais la grossesse et la naissance du petit Ézéchiel apporteront leur lot de difficultés.
Les détails dans le reportage de Sabrina Rivet.
La vie de Larissa a pris une tournure différente au cours de sa 14e semaine de grossesse.
«Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je me suis couchée, comme normalement, et la nuit, tout mon lit était mouillé», explique-t-elle.
Larissa se rend aux urgences et le médecin lui explique que son lit était mouillé en raison de la présence de liquide amniotique. «Elle m’a dit "votre poche des eaux s’est percée trop tôt"», précise Larissa.
À ce stade, la néonatalogie devient un passage obligé pour la famille de Larissa Sandrine Ngadeu Djambou.
Le Dr Pierre Hardy, pédiatre-néonatologiste au CHU Sainte-Justine, a expliqué à Noovo Info que les mères qui rompent leur membrane entre 18 et 24 semaines «ont de bonne chance de voir leur enfant naître sans problème».
«Lorsqu’on regarde les complications à long terme chez ses enfants, le pronostic est quand même bon. Au moins 90% des enfants s’en sortent bien, sans trop de problèmes», explique-t-il.
La rupture de membrane étant survenue à 14 semaines pour Larissa, la situation était très incertaine.
Élyse Côté-Séguin, psychologue au CHU Sainte-Justine, mentionne qu’il est important que les personnes qui passent à travers ce genre de difficultés pendant ou après la grossesse aient un espace pour pouvoir parler de ce qu’elles vivent.
«Déjà au niveau de la grossesse, on ne contrôle pas grand-chose, quand des difficultés se mettent de la partie, il y a beaucoup d’incertitudes. Il y a souvent un sentiment de culpabilité aussi qui est vécu par les mamans parce que ce sont elles qui portent le bébé», a-t-elle expliqué.
Larissa a finalement mis au monde son fils alors qu’elle en était à sa 35e semaine de grossesse. Ce moment de bonheur a été légèrement assombri.
«Il est né, il a poussé son premier cri et il a été rapidement pris en charge parce qu’il était comme essoufflé, il a arrêté de respirer et il a dû être réanimé, intubé et oxygéné», raconte la maman. «Par miracle on n’a pu traverser toute cette période.»
Le petit Ézéchiel a aujourd’hui 18 mois et malgré quelques soucis de santé, dont des problèmes respiratoires, «il va bien».
«Chaque jour je suis reconnaissante parce qu’il vient de loin. Je le respecte beaucoup parce qu’en tant que bébé, il s’est vraiment battu beaucoup», partage Larissa.
Par ailleurs, pour Larissa, l’aventure ne s’arrête pas ici : elle aimerait tenter d’avoir un deuxième enfant dans les prochaines années.