Début du contenu principal.
Jessica devait quitter l’aéroport de Cancún vers Québec dimanche à 16h. Comme plusieurs autres voyageurs, elle s'est pointée d’avance à l’aéroport, autour de midi, afin d’être à l’heure et prête pour son vol.
À lire également : Des problèmes chez Sunwing empêchent des Québécois de revenir à la maison
Après un certain temps d’attente, des rumeurs de problème informatique circulaient parmi les voyageurs, ce qui leur laissait craindre du retard pour le retour vers le Québec.
La rumeur s'est concrétisée. Toujours prise à Playa Del Carmen au moment de l'entrevue, Jessica a raconté le fil des événements à Emmanuel Leroux-Nega pour Noovo Info.
Après 10 heures d’attente à l’aéroport, sans obtenir de nouvelles des agents de Sunwing ni du personnel de l’aéroport, les voyageurs ont quitté les lieux en direction d'un hôtel de Sunwing, un établissement habituellement destiné aux cas de COVID-19.
Les voyageurs ont alors reçu la directive de revenir à 4h30 du matin lundi dans le lobby de l’hôtel. Après trois heures de sommeil, à peine avaient-ils eu le temps de monter à bord des autobus, qu’ils ont dû redescendre.
«Ils nous ont tous fait ressortir de l’autobus en nous disant qu’ils ne savaient plus ce qui arrivait», affirme Jessica Guimond. Elle a précisé qu'après le départ de l'autobus, le représentant de Sungwing sur place était toujours dans l’ignorance à propos de la situation.
En plus de l'incertitude, l'attente en soi n'avait rien d'une partie de plaisir. «Les gens ont perdu leur chambre parce tout le monde a fait son checkout avant de partir pour l’aéroport», a rappelé Jessica Guimond. Elle a affirmé que les voyageurs, dont certains avec de jeunes enfants, étaient fatigués en plus d’avoir faim et soif.
«Tout le monde est stressé, tout le monde est sur les nerfs», a insisté Jessica Guimond alors que certaines personnes devaient justifier et planifier leur absence au travail et, pour certains, à la maison.
Toujours prise au Mexique au moment d'écrire ces lignes, Jessica a été catégorique: ce ne sont pas des vacances prolongées.
«Nous sommes tannés, nous avons chaud, nous avons accès à rien, on est dans le lobby, on attend.»
Selon l'Office des transports du Canada, «lorsqu’un vol est retardé ou annulé (y compris avant le jour du départ), une compagnie aérienne a des obligations minimales à respecter envers les passagers; elle peut notamment devoir apporter certains types d'assistance (normes de traitement), effectuer de nouvelles réservations ou des remboursements, et verser des indemnités allant jusqu’à 1 000 $ pour les inconvénients subis.»
Voyez des extraits de l'entrevue avec Jessica Guimond dans la vidéo.