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Michel Bherer a demandé l'avis du Dr Alain Vadeboncoeur sur ce dossier jeudi au bulletin Noovo Le Fil 22.
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Tout d'abord, le Dr Vadeboncoeur n'est pas surpris de la vitesse à laquelle ce projet de clinique a été mis sur pied par le gouvernement de François Legault.
«En situation de crise, le ministre semble agir vite sur différents dossiers, sur celui dans tous les cas», exprime-t-il.
Le Dr Vadeboncoeur estime par ailleurs que le projet de clinique d'infirmières patriciennes spécialisées comporte plusieurs bons côtés, notamment le fait que la clinique soit située dans l'est de Montréal.
«C'est un endroit où l'on sait qu'il y a une certaine découverture médicale. J'aime bien l'idée que ce soit dans un CLSC aussi, ce sont des services couverts par l'assurance maladie», précise-t-il.
À savoir si ce projet fera la différence, le Dr Vadeboncoeur estime «qu'il faut voir».
«Ce n'est qu'une seule clinique dans un environnement où il y a énormément de besoins populationnels, mais sans doute un modèle intéressant», ajoute-t-il.
Est-ce que ce type de clinique aidera à soulager les urgences des hôpitaux ? «Un peu», croit le Dr Vadeboncoeur.
«On parle essentiellement de cas légers qui sont actuellement très très nombreux dans les urgences. Je crois que ça peut aider un peu à alléger le fardeau de la tâche.»
Le Dr Alain Vadeboncoeur souligne par ailleurs que la situation dans les urgences ne s'améliore pas au Québec.
« Un taux d'occupation de 125% un peu partout au Québec. Depuis l'été c'est intense. Montérégie, 150%. C'est vraiment beaucoup de volume, beaucoup de congestion. Ce que j'entends, c'est que les gens sont fatigués. Certaines urgences ont des records de volume en ce moment pour les consultations. Nous sommes certainement dans une période intense», explique-t-il.
Le Dr Vadeboncoeur rappelle qu'il y a présentement au Québec une hausse des cas de virus respiratoire, dont le VRS, et que nous sommes dans un pic majeur au niveau de la grippe.
La propagation du VRS pourrait d'ailleurs mettre de la pression sur certains hôpitaux en province.
«Il y a eu un pic énorme surtout dans les régions urbaines. Ce qui est embêtant, c'est que le virus semble se déplacer vers des régions comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Bas-St-Laurent, des régions où il n'y a pas beaucoup de lits pédiatriques. Ça pourrait impliquer des transferts d'enfants pour les enfants les plus malades», explique le Dr Vadeboncoeur.
Concernant l'appel du gouvernement du Québec aux infirmières retraitées pour un retour au travail vers le service Info-Santé, le 811, le Dr Vadeboncoeur souligne que le 811 est une clé importante du système de santé alors qu'on tente notamment de coordonner des rendez-vous en clinique via ce service.
«Évidemment, ça prend des infirmières pour prendre les appels, pour répondre, pour offrir les services. En ce moment, ça semble difficile. Encore là, c'est une question de volume, il y a énormément d'appels, ça prend de l'aide effectivement et c'est l'appel qui a été lancé par le ministre de la Santé», conclut-il.
Voyez l'intervention complète du Dr Alain Vadeboncoeur dans la vidéo ci-contre.