Cette conclusion survient dans le cadre du rapport rendu public sur un accident mortel survenu le 13 juin dernier à Bromont.
Le couvreur a fait une chute de 7,6 mètres à l’intérieur de l’immeuble sur lequel il travaillait. Selon l'enquête menée par la CNESST, il est tombé dans l'ouverture du toit après avoir retiré une boite de ventilation. Son décès a été constaté sur les lieux.
Parmi les causes à l’origine de cet accident, la CNESST a identifié des lacunes dans la supervision et la formation d’utilisation d’arrêt de chute.

Après l’accident, la CNESST a ordonné à l’entreprise l’arrêt des travaux et de mettre en place des «mesures correctrices». L’employeur s’est ainsi conformé aux exigences demandées.
De plus en plus d'accidents de travail ont lieu lors de chantiers. En 2023, il y avait plus de 10 accidents reliés à une chute de hauteur. L'inspectrice à la CNESST, Claudia Bernard, a voulu rappeler les solutions pouvant prévenir de telles chutes.
«[Il faut] installer un garde au corps en bordure de la future ouverture. Si cela n’est pas possible, c’est faire une délimitation au sol et installer un périmètre de sécurité pour empêcher que les autres travailleurs puissent se rendre. Par la suite c’est de s’assurer que les travailleurs qui entrent dans cette zone [...] sont protégés adéquatement», a-t-elle énuméré.
De plus, la CNESST demande aux associations du milieu de la construction d’informer leurs membres des conclusions de cette enquête.
«On veut s’assurer que les milieux de travail soient sécuritaires. Les chutes de hauteurs sont un sujet qui est traité depuis longtemps», a souligné Julien Bérubé, directeur de service prévention et inspection de la CNESST. «L’employeur et les travailleurs ont un gros travail à faire pour s’assurer que c’est impliqué dans les chantiers de construction, que les dangers sont identifiés et les mesures soient appliquées.»
Voyez le reportage de Marc-Antoine Mailloux dans la vidéo.