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Urgence débordée, innombrables dégâts d’eau, filets pour retenir les briques du bâtiment, etc. Les nombreux problèmes d’infrastructures empêchent les médecins de l’hôpital Sainte-Croix de prodiguer des soins de qualité, déplore la Dre Catherine Tétreault, médecin de famille au GMF de Drummondville et membre de la Coalition pour un nouvel hôpital régional à Drummondville.
Le taux d’occupation sur civière est près de 150%. Les patients doivent donc attendre pendant plus de dix heures avant d’être traités.
Faute de place, un patient a d’ailleurs dû être réanimé en pleine salle d’attente de l’urgence à la mi-octobre, selon les informations recueillies par Noovo Info.
Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec a confirmé qu'un patient ayant été victime d'un malaise cardiaque dans la salle d'attente de l'hôpital Sainte-Croix et soutient qu'il a .été immédiatement pris en charge.
«Déjà à l’automne, on avait déjà des alertes niveau 4, qui est le niveau le plus élevé en terme d’hôpital plein», a ajouté Dre Tétreault.
De son côté, le CIUSSS-MCQ assure que les démarches du plan Urgence d'agir se poursuivent.
«Ce qui inclut plusieurs mesures transitoires dont un bâtiment modulaire qui sera annexé à l'urgence de l'hôpital Sainte-Croix», peut-on lire dans la réponse écrite du CIUSSS.
Les différents scénarios du modulaire et l'ensemble du plan Urgence d'agir ont d'ailleurs été présentés à Santé Québec au cours des dernières semaines.
La Dre Marie-France Dupont partage des histoires tout aussi troublantes. Interniste à Drummondville, elle affirme que l’établissement a souffert de plusieurs codes turquoises – des dégâts d’eau pouvant nuire aux patients – au cours des six derniers mois.
«Je ne peux pas les compter, car on en a trop souvent.»
Elle raconte qu’un dégât d’eau s’est déclenché lorsqu’elle évaluait un patient souffrant d’un cancer.
Faute de places, plusieurs patients sont entassés dans des petites chambres. Gilles Lebel, un résident hospitalisé à l’hôpital Sainte-Croix, doit partager sa chambre avec trois autres patients.
«Dans les chambres, les gens ne dorment pas bien, affirme la Dre Tétreault. Ça peut entraîner des prescriptions de médicaments pour dormir. Ils vont se ramasser avec des médicaments pouvant entraîner des addictions, et ça a un impact sur la santé des gens.»
Pendant ce temps, la coalition poursuit son combat et demande que Québec agisse rapidement, alors que l’hôpital est sous respirateur artificiel.
Voyez le reportage de Marie-Claude Paradis-Desfossés dans la vidéo.