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Le monteur de ligne a dû escalader des poteaux glacés jusqu’au mois de février afin d’aider des millions de Québécois privés de courant en raison de la célèbre crise du verglas.
Un quart de siècle plus tard, celui qui est toujours à l’emploi d’Hydro-Québec est revenu sur les évènements qui ont paralysé la province pendant d’innombrables jours.
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Au départ, M. Dion ne s’attendait pas à ce que cette panne généralisée s’éternise pendant cinq à six semaines. Lors de cette période, le monteur de ligne raconte avoir travaillé des quarts de 16 heures par jour loin de sa famille et de devoir dormir à l’intérieur de son camion en compagnie de son collègue.
«C’était très difficile de ne pas voir les enfants, qui étaient jeunes à cette époque, se souvient l’ancien chef d’équipe. Au début, on trouvait ça drôle, on riait de ça. Mais après quelques jours, c’était dur.»
Crédit photo: Archives CTV News
M. Dion raconte avoir vu des arbres cassés, des branches sur les fils électriques, mais surtout des lignes et des tours qui s’étaient effondrées près de l’autoroute 30.
«D’en entendre parler, c’est quelque chose, mais de le voir live, c’était impressionnant.»
Crédit photo: Archives CTV News
L’équipe de M. Dion travaillait d’arrache-pied pour aider les foyers privés d’électricité.
«On voyait revenir une section, un pâté de maisons ravoir le courant. C’était une belle fierté. On allait se coucher et on se disait qu’on avait redonné le courant à une centaine de citoyens», mentionne l’employé d’Hydro-Québec depuis 1987.
Selon M. Dion, la province pourrait vivre une autre crise similaire dans les prochaines années, alors que le réchauffement climatique entraîne de plus en plus de forts vents et de pannes d’électricité.
«Avant au Québec, on ne voyait pas (de tornades), mais maintenant à tous les étés il y en a», a-t-il ajouté.
Lors de l’aventure sur les routes du Québec, Pierre Dion raconte avoir rencontré Michel Côté à Outremont, alors qu’un poteau était tombé dans la piscine d’une résidence. Le comédien québécois avait accueilli l’équipe d’Hydro-Québec «à bras ouverts», souligne le monteur de ligne.
Crédit photo: Courtoisie
«Il était très gentil avec nous, il nous a offert du café et il nous a dit que si on voulait se réchauffer, on pouvait rentrer en dedans.»
À la fin de l’opération, Pierre Dion raconte qu’il était devenu émotif, lui qui avait passé des semaines très fortes en émotions.
«On s’est fait un gros câlin. J’avais les larmes aux yeux. On était contents de retrouver nos familles», a-t-il conclu.
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.