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«À l’époque, on était une mesure de désengorgement des urgences», souligne Hugues Laforce, directeur du centre de crise TRACOM et vice-président du Regroupement des services d’intervention de crise du Québec (RESICQ).
Les centres offrent des lignes d’aide et d’écoute, de l’hébergement pouvant à aller jusqu’à dix jours et une panoplie de services offerts par des professionnels : travailleurs sociaux, sexologues, éducateurs spécialisés, criminologues. Plusieurs de ces services sont offerts sans interruption, 24 heures par jours, 7 jours sur 7. Et l’argent, lui, commence à cruellement manquer.
«On a de la difficulté à offrir des conditions salariales et des conditions de travail qui compensent, je dirais, pour la difficulté, les responsabilités cliniques. C’Est quand même d’estimer la dangerosité du risque suicidaire, du risque homicidaire, donc, c’est quand même de lourdes responsabilités qui se comparent et qui même des fois dépassent les responsabilités des professionnels dans le réseau public», précise Hugues Laforce.
Il mentionne le salaire de 26 $ l’heure offert aux préposés aux bénéficiaires du réseau pendant la pandémie, alors que les centre de crise peinent à offrir des salaires équivalents pour des gens qui ont souvent en poche des baccalauréats.
M. Laforce craint maintenant les bris de service et les fermetures temporaires des centres. Juste pour celui qu’il dirige, il faudrait embaucher une dizaine d’employés de plus pour offrir adéquatement la couverture de services; un ajout que les budgets actuels ne permettent pas.