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Le Saguenay–Lac-Saint-Jean accueille de plus en plus d’étudiants internationaux et d’autres régions du Québec.
Les cégeps ont remarqué un écart d’équité avec les étudiants locaux. C’est pourquoi ils s’engagent à travailler main dans la main pour y remédier. À la suite d’une conférence de Jérôme Pruneau, conseiller en équité, diversité et inclusion, les fonctionnaires collégiaux ont pu constater des exemples dans leurs propres établissements.
Selon Jérôme Pruneau, qui est anthropologue, il y a des problèmes d’équité liés à l’éducation supérieure pour les étudiants délocalisés. «Je ne trouve pas normal que les étudiants internationaux doivent débourser 12 000 $, par exemple, tandis qu’un étudiant de la région va débourser 2000 $ par session, alors qu’ils ont les mêmes classes, les mêmes enseignants. On se doit de restructurer la pensée et de trouver une équité automatique et systémique.»
Les cégeps s’engagent à développer et améliorer les compétences de leurs équipes de gestionnaires. «On veut s’assurer que les jeunes qui proviennent de la diversité soient bien entre nos murs et bien accueillis dans nos institutions », ajoute le directeur des études du Cégep de Jonquière, Mario Julien.
Les fonctionnaires remarquent également une volonté de la communauté étudiante de collaborer. «Les jeunes veulent être acceptés comme ils sont, sans étiquette, avec des chances égales», soutient Christian Tremblay.
Les instances collégiales désirent aussi tendre la main aux étudiants pour qu’ils soient conscients des ressources qui sont offertes. «On se doit de soutenir nos étudiants quotidiennement et d’être des guides dans leur aventure collégiale, et ce, même sur des détails aussi anecdotiques que l’épicerie, les services médicaux, etc.» renchérit Mario Julien.
Jérôme Pruneau explique que tous les acteurs du milieu doivent s’accompagner. Par conséquent, l’étudiant qui arrive doit également s’adapter quelque peu à son nouveau lieu d’étude. «Si je suis un des étudiants internationaux, je me dois de créer un rapport avec les locaux, je dois m’adapter aux nouveaux codes et aux références culturelles que je découvre. Je dois comprendre avec qui je suis, sans me renier moi-même.»