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Des personnes «extrêmement insistantes» téléphonent les victimes, qui sont principalement des personnes âgées, en leur disant que leurs cartes de crédit ou de guichet ont été fraudées et qu'une personne viendra les récupérer avec les NIP à leur domicile.
«Généralement, la personne qui vient est devant la résidence ou dans le secteur. Ça se passe très vite. La victime remet les cartes et, dans les minutes qui suivent, les cartes sont fraudées», a expliqué le porte-parole du SPS, Martin Carrier.
Il s’agit d’un réseau de fraudeurs provinciaux très structurés, selon les autorités. Depuis le début de l’année, une trentaine de plaintes ont été enregistrées au SPS, alors qu'on en rapportait plus de 70 en 2023.
«Ce sont des personnes âgées qui en l’espace de quelques minutes perdent les avoirs d’une vie carrément», a ajouté M. Carrier.
Ce n'est pas tout le monde qui porte plainte. Ces récentes données inquiètent notamment la directrice de la Table de concertation des aînées de l’Estrie, qui est bien au fait du phénomène.
«Quand on est victime, quand on est tombé dans leur arnaque, on n’est pas fier de nous. […] Les aînés ne sont pas portés non plus à demander de l'aide. [Les fraudeurs] sont pointus dans leurs démarches et savent toucher les cordes sensibles des aînés», a souligné Micheline Roberge.
Mme Roberge conseille notamment aux familles de garder contact avec les parents ou grands-parents âgés, surtout ceux qui sont seuls, pour les prévenir de ces fraudes existantes.
«Il faut garder contact avec sa famille. Il faut être prêt, les écouter, les informer de ce qu’il en est. Il y a tellement de parents qui ont peur de déranger, mais on ne dérange pas», a-t-elle dit.
D'ailleurs, la Table régionale de concertation des aînées de l’Estrie tiendra une rencontre le 19 mars prochain, où l'enjeu des fraudes sera abordé.
Voyez le reportage d'Alexandra Paré dans la vidéo ci-contre.