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Installé au pays depuis 2018, le couple a obtenu sa résidence permanente en 2023. Pourtant, la demande pour leur garçon de 10 ans n'a pas été traitée en même temps.
«On ne sait pas comment ça s’est passé au niveau de l'immigration», a expliqué Francis Christian Ngomo. «Peut-être que le dossier a disparu, mais on ne sait pas comment.»
Au cours des derniers mois, Noovo Info a tenté d’avoir des réponses auprès d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
Selon les informations obtenues par Noovo Info, le dossier est resté coincé au niveau provincial, soit du côté du ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration Québec (MIFI) pour l'émission d'un Certificat de sélection du Québec (CSQ). D'ailleurs, le bras de fer continue entre Québec et Ottawa, qui ne s'entendent pas sur les chiffres exacts dans la catégorie du regroupement familial.
«Ça n’a pas d’allure», a lancé le couple.
Selon une avocate spécialisée en immigration, les délais d'attente sont plus longs au Québec pour les dossiers de réunification familiale. Ils peuvent aller jusqu’à trois ou quatre ans. «Parfois, ça peut aller beaucoup plus longtemps», a prévenu Me Laurence Trempe, en comparant avec les délais qui sont plus courts dans les autres provinces canadiennes.
«Finalement, nous, qu’est-ce qu’on fait ici?» a demandé le père Francis Christian Ngomo. «Si le dossier est en suspens et que ça reste comme ça... [...] C’est une très mauvaise façon de faire.»
Pendant ce temps, le jeune Émile attend toujours au Cameroun. Sa mère biologique est récemment décédée et il vit présentement chez ses grands-parents. Avec ces délais pour les papiers , cela pourrait créer des malentendus dans la famille et c'est ce que craint la conjointe du père.
«Il doit probablement se dire qu’on ne fait aucun effort et qu’on n’a pas besoin de lui», a expliqué Neyegue Andreene. «L’enfant au fur et à mesure qu’il grandit il se fait des idées.»
D'ailleurs, le CSQ leur a été finalement émis. La famille devra encore attendre, mais espère que le dossier du petit garçon sera traité dans les prochains mois.
«Il faut que notre enfant vienne commencer l’école, qui commence bientôt», a dit le père. «On a déjà tout prévu pour son arrivée.»
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.