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C’est particulièrement le cas dans l’arrondissement Saint-Laurent. Au lendemain des pluies qui ont traversé la métropole, des résidents ramassent les débris laissés par l’eau. Des voitures ne peuvent plus démarrer. Et d’autres sont occupés à nettoyer l’eau dans leur maison.
«On ne peut pas aller en voyage l’été, sinon est super inquiets», confie une résidente. «Ça brime notre vie, ce n’est plus drôle. Ça fait longtemps que c’est comme ça.»
Une autre résidente raconte avoir été victime de refoulement d’eau à quatre reprises en seulement trois ans. Chaque fois, les coûts des travaux de réparation varient entre 20 000 et 30 000 dollars. Pour demeurer assurable, elle indique qu’elle ne peut pas constamment faire des réclamations.
«Je ne sais pas qu’est-ce qu’on va faire», ajoute-t-elle.
Les résidents de l’arrondissement Saint-Laurent connaissent la difficulté de vivre dans le secteur en cas de pluie abondante. La plupart sont prêts et organisés à faire face à ces situations.
Plusieurs s’équipent notamment d’une génératrice et d’une ou de plusieurs pompes marines pour faire évacuer l’eau. Et malgré leurs efforts, la quantité d’eau est parfois trop importante pour prévenir le pire, comme c’était le cas, mercredi, pour plusieurs d’entre eux.
«Les cas isolés, on va les regarder avec nos ingénieurs en arrondissement. On est équipé et on va soutenir nos citoyens», soutient le porte-parole administratif de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin.
Lorsqu’un cas est particulièrement flagrant, la municipalité pourrait analyser son bassin versant limitrophe afin de vérifier s’il serait possible de limiter le plus de débit d’eau possible, explique M. Sabourin.
Le porte-parole admet toutefois que le réseau n’a pas été conçu pour recevoir 93 millimètres d’eau en seulement trois heures. «On a normalement 130 millimètres pour tout le mois de juillet», ajoute-t-il.
Et ce n’est pas uniquement les sous-sols qui sont touchés, c’est également le réseau routier. L’autoroute Décarie a été particulièrement affectée, alors que des automobilistes ont été prisonniers dans leur voiture pendant près de 2h30.
Voyez le reportage de Marika Simard dans la vidéo.