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D'entrée de jeu, Victor Henriquez a affirmé que le gouvernement doit montrer une attitude «responsable». « Je ne m'attends pas à voir un budget avec des dépenses qu'on va trouver futiles. On ne veut pas parler d'austérité, mais on va contrôler les dépenses, surtout dans les domaines qui ne sont pas l'éducation ou la santé», a-t-il dit.
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Le gouvernement Legault a laissé entendre que les hôpitaux et les CHSLD devront faire des efforts pour réduire leurs dépenses. L'une des façons d'y arriver sera de réduire le recours aux agences de santé privées. La loi 10, adoptée en 2023, vise par ailleurs à éliminer le recours aux agences privées dans le réseau public de la santé d'ici 2026.
Une mesure qui s'annonce difficile en raison des nombreux postes vacants à l'heure actuelle au Québec, notamment en raison de la pénurie de main-d'œuvre.
La mise en place de la Loi 10 ne doit pas se faire au détriment des patients, selon Paul Brunet, président-directeur général du Conseil de la protection des malades.
«Il y a des gens qui reviennent, qui sont attirés par le réseau, et ça, c'est une bonne nouvelle. Mais en attendant que nous ayons un régime public fort, oui je pense que nous pouvons utiliser le privé là où on en a besoin. Lorsqu'on coupe dans les agences privées, il faut s'assurer d'avoir les ressources sinon il y aura des bris de service.»
De son côté, François Lambert estime qu'il ne faut pas croire que les coupures annoncées lors d'un budget sont nécessairement reliées aux services à la population. «Au-delà des agences privées, il y a les gens dans les bureaux», a-t-il exprimé.
Maude Goyer pour sa part plaide pour des investissements et non des coupures.
«Il me semble que depuis la pandémie, le système a le genou à terre, le personnel soignant est essoufflé et là on parle de couper ? Il faut un plan si on veut cesser d'utiliser le privé. Je me pose vraiment des questions sur les priorités du gouvernement Legault [...]», a-t-elle affirmé.
Victor Henriquez renchérit en affirmant que le gouvernement Legault doit y aller d'une gestion serrée, sans couper.
Valérie Beaudoin croit également que de couper dans le privé n'est peut-être pas la bonne solution dans l'immédiat.
«Ma grand-mère est à l'hôpital, sans avoir d'infirmières du privé qui sont là 12 heures par jour parce qu'il n'y a pas de place pour elle ailleurs, elle n’en aurait pas de soins. Il faut trouver une solution pour pallier ça, c'est un cas parmi un millier d'autres», a-t-elle témoigné.
Voyez l'intervention complète de Victor Henriquez, François Lambert, Maude Goyer et Valérie Beaudoin dans la vidéo ci-contre.