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Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a toutefois affirmé que le gouvernement est en plein «changement de culture» afin de pallier à la situation.
«On est capable de recruter plus de psychologues dans le réseau public», a lancé le ministre, jeudi, sur les ondes de Noovo Info.
M. Carmant a expliqué que pour ce faire, le gouvernement tente de convaincre les doctorantes en leur donnant davantage d’autonomie.
Pour le moment, le réseau public demande aux psychologues de limiter leur nombre de séances avec leur patient à 10, d’utiliser des types de thérapies précises et d’émettre des diagnostics, des contraintes qui déplaisent à la doctorante. Des restrictions qui ne sont pas alléchantes aux yeux des doctorantes.
«Une autre chose qu’on est en train de faire et j’y crois profondément, c’est valoriser le rôle des professionnels. Ils ont parlé d’autonomie, ne pas limiter la durée des psychothérapies, c’est un sine qua non de notre programme québécois», soutient Lionel Carmant.
«Je fais beaucoup la promotion de l’interdisciplinarité, c’est le gros avantage d’être dans le réseau public.»
La différence salariale demeure tout de même un enjeu crucial pour les finissants.
«Avec le doctorat on commence autour de 33 $/h [dans le réseau public], dans le secteur privé on a des salaires beaucoup plus alléchants. Des tarifications entre 100 $/h et 175 $/h», explique Catherine Serra Poirier, vice-présidente de la Coalition des psychologues du réseau public québécois.
Pour Audrey Francoeur, doctorante en psychologie à l’Université de Montréal, le salaire offert par le réseau public n’est pas alléchant, mais c’est surtout le manque d’autonomie professionnelle qui la rebute. «On veut aller au privé, c’est la qualité de vie que je recherche», a soutenu cette dernière.