Début du contenu principal.
Alors que le cardinal fait face à de graves allégations d’abus sexuels qui n’ont pas encore examinées par la justice, certains citoyens se situant près des lieux saints de Québec estiment que l’absence de preuves contre Mgr Lacroix justifie son retour, et ce, bien que sa décision demeure un pari risqué.
«S’il est sûr de lui qu’il n’est pas coupable de rien, je trouve ça correct qu’il continue sa vie, a expliqué un résident. Je lui donne le bénéfice du doute, car on a aucune preuve. Il faut laisser le système de justice aller au bout de l’affaire.»
Une dame disant avoir suivi la vie de Mgr Lacroix pendant un long moment affirme qu’il serait surprenant qu'il soit coupable.
«Je ne doute pas de son honnêteté, a renchéri une autre femme. Je suis contente qu’il revienne parmi nous. Il n’y a pas de preuves, ça prend des preuves. Je devrais aller à la messe de Sainte-Anne-de-Beaupré.»
En effet, le cardinal Lacroix présidera le 26 juillet prochain la Messe solennelle de la fête de sainte Anne, au sanctuaire Sainte-Anne-de Beaupré.
Lors d’un entretien avec Noovo Info lundi, Mgr Lacroix a justifié son retour, estimant qu’il serait injuste de rester à l’écart de ses fonctions pendant des années, et ce, à la suite des conclusions de l’enquête du juge André Denis, à qui le Vatican a demandé de faire la lumière de façon indépendante sur la dénonciation de la victime présumée.
Pendant ce temps, les discussions auraient repris entre les avocats du recours collectif et ceux du diocèse de Québec, alors qu’un règlement hors-cour serait possible.
Le recours collectif contre le diocèse, qui rassemble 160 personnes ayant été victimes d'abus entre 1940 et aujourd'hui, souhaite obtenir une compensation financière.
Ce montant pourrait s'élever à plusieurs millions de dollars.
À voir dans la vidéo.