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Le 4 septembre 2012, la cheffe péquiste était sur scène alors qu'elle prononçait son discours de victoire. Cette soirée, Richard Henry Bain a tué un technicien de scène et en a gravement blessé un autre.
Pauline Marois s'est d'ailleurs confiée vendredi à Marie-Christine Bergeron, se disant encore ébranlée.
L’ancien agent du Service canadien du renseignement de sécurité Michel Juneau-Katsuya est revenu sur les événements avec l’animateur du bulletin Noovo Le Fil Week-end, Meeker Guerrier.
M. Juneau-Katsuya estime qu’un problème de communication et de logistique entre le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et la Sûreté du Québec (SQ) pourrait avoir été en partie responsable des dérapages du 4 septembre 2012. «Pour une raison qui échappe encore à tout le monde, il y a eu cette brèche qui a été créée et qui a malencontreusement été utilisée par l’agresseur», explique-t-il.
L’expert en sécurité juge toutefois qu’il est trop sévère de qualifier le travail des forces policières d’«improvisation» au cours de cette soirée.
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«Il n’y a pas nécessairement eu d’improvisation au niveau de l’organisation, de la planification ou du déploiement. Il y a des erreurs toutefois, qui n’ont pas ouvertement été avouées par la SQ. Mais on pourrait dire qu’il y a des raisons tactiques et stratégiques: on ne veut pas révéler où on avait des faiblesses pour qu’elles soient une autre fois exploitées par quelqu’un d’autre.»
Une erreur flagrante aurait toutefois été de laisser Mme Marois revenir faire un discours sur scène après qu’elle ait été évacuée à la suite des premiers coups de feu. Advenant le cas qu’un deuxième tireur aurait été présent dans les parages, la vie de celle qui venait d’être élue première ministre du Québec aurait pu à nouveau être mise en danger.
M. Juneau-Katsuya relève que les corps policiers du Canada ont pu apprendre des erreurs commises le soir de l’attentat du Métropolis.
«Il faut dire que le travail de la garde rapprochée pour des personnalités comme une nouvelle première ministre, ce n’est pas facile. Ça prend énormément de gens pour réussir à la faire. Oui, on voit les gens qui sont autour de la personne, mais il faut comprendre qu’avant, il y a eu le renseignement qui a travaillé là-dessus pour évaluer les menaces», précise-t-il.
Pour l’entrevue intégrale, visionnez la vidéo.