Début du contenu principal.
Depuis son enfance, elle a subi beaucoup d'incompréhensions parce qu'on ne comprenait pas sa réalité. Ce qui l'a fait souffrir pendant longtemps.
La femme de 25 ans a raconté à Noovo Info que des professeurs lui ont déjà imposé de participer à une sortie d'arbre en arbre, contre sa volonté. «Une prof m’a traité de bébé parce que je ne pouvais pas le faire. Ils m’ont forcé à le faire pareil», a-t-elle dit.
Par la suite, au secondaire, un étudiant l’a agressé «dans un coin où ils n'avaient pas le droit d'aller». «Quand je le voyais le matin, je tremblais et je pleurais. Je ne voulais pas aller à l’école», a-t-elle raconté.
Carol Anne a vécu plusieurs relations toxiques qui l'ont amené, selon elle, à s'automutiler.
«J’ai commencé à avoir de l’angoisse. C’est là que je me suis mutilée avec des clés. Je me frappais par un arbre ou une brique. Je cachais tout le temps la vérité à ma mère», at-elle expliqué, en montrant son bras.
Pour sa mère Sylvie Leclair, ces périodes n'ont pas été faciles. Dès qu'elle a vu que sa fille n'allait pas bien, elle est allée chercher de l'aide auprès des services sociaux.
«Je n’aurai jamais pensé qu’elle se serait fait du mal. Quand j’ai vu que ça n’allait vraiment pas bien, j’ai fait une demande d’urgence pour de l’aide. Depuis que Sandra Salcedo est arrivée dans le dossier, ça fait même pas un an, ça va super bien. Elle fait beaucoup de progrès», a-t-elle confié.
«C’est une personne fragile. Pour elle, c’est important d’avoir quelqu’un à côté d’elle pour l’entendre, pour l'encourager, pour l’aider à continuer un projet de vie», a fait savoir Sandra Salcedo, travailleuse sociale du CLSC de l'Est-de-Montréal.
Malgré tout, Carol Anne a surmonté ces multiples épreuves et a réussi à passer au travers. Présentement, elle aide les allophones à se trouver des logements.
«Elle va soutenir les personnes immigrantes qui viennent d’arriver au pays à trouver un logement adéquat», a expliqué l'intervenante du programme d’aide et d’accompagnement social, Ysel Perez, intervenante du programme d’aide et d’accompagnement social.
La femme de 25 ans estime avoir trouvé enfin sa place et invite les autres personnes à trouver la leur.
«Pour ceux qui disent que ce n’est pas facile pour eux, il faut rester positif et ne laisser personne les juger», a-t-elle conclu.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.