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Installé au pays depuis 2018, le couple a obtenu sa résidence permanente en 2023. Pourtant, la demande pour leur garçon de 10 ans n'a pas été traitée en même temps. Selon les informations obtenues par Noovo Info, le dossier est resté coincé au niveau provincial, soit du côté du ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration Québec (MIFI) pour l'émission d'un Certificat de sélection du Québec (CSQ).
En août dernier, au lendemain de la diffusion du reportage de Noovo Info, M. Ngomo a reçu le dernier papier qui lui manquait pour aller chercher son enfant au Cameroun, où il vivait chez ses grands-parents.
Ce ne fut pas de tout repos, car il a fallu trouver rapidement un accompagnateur et un vol pour le petit. Un autre obstacle à la fin d’une route déjà très longue pour cette famille – surtout Émile, dont la mère biologique est récemment décédée.
«Le souci qu'on a eu, c'était qu’à cette période, il n'y avait pas de place pour nous dans les et dans les avions», a témoigné le père d’Émile, qui a de la difficulté aujourd’hui à verbaliser du soulagement. «Les sentiments sont mélangés. Je ne sais même pas par où commencer.»
Étant donné tout le temps qu’il a fallu avant qu’Émile puisse arriver au pays, l'enfant a souvent douté.
«Je me demandais si j’allais réussir à arriver ici.»
«Quand j’étais dans l’avion, au Maroc, à un moment, je doutais si j’allais pouvoir arriver ici, parce qu’on a eu un petit arrêt», a relaté l’enfant à Noovo Info. Ça m’a dérangé.»
Le petit est maintenant émerveillé de voir «toutes ces choses» ici au Québec, en abondance, après une visite au supermarché par exemple.
«Avec tout ce qu’il n’a pas eu depuis sa naissance jusqu’à maintenant, je pense que la maison va se remplir», a blagué son père.
Émile veut devenir policier, parce qu’ils «arrêtent les bandits», «établissent la loi» et, «quand il y a des feux», ils viennent, sourit-il.
Selon une avocate spécialisée en immigration, les délais d'attente sont plus longs au Québec pour les dossiers de réunification familiale. Ils peuvent aller jusqu’à trois ou quatre ans.
Maintenant que cette histoire est derrière lui, M. Ngomo espère que son fils pourra rapidement commencer l’école.
Avec la collaboration d'Audrey Bonaque pour Noovo Info.