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Interrogées par Noovo Info, les manifestantes ont vivement critiqué l’absolution conditionnelle de l’ingénieur Simon Houle, coupable d’agression sexuelle.
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«Pour les victimes d’agression sexuelle et pour toutes les femmes aussi, c’est ajouter l’insulte à l’injure. Donc, on est là pour la justice, pour les femmes, pour les victimes et aussi pour dénoncer le non-jugement du juge Péloquin», a lancé une manifestante.
Des Trifluviennes invitent d’ailleurs la population à signer un contre-jugement.
«On veut démontrer le manque de sensibilité qu’il y a eu dans ce jugement, a expliqué Marie-Soleil Desrosiers, intervenante au CALACS de Trois-Rivières. Ce qu’on veut, par notre action d’aujourd’hui, c’est d’abord appuyer les victimes, leur dire qu’on est solidaires avec elles.»
Outrée de la situation, Mme Desrosiers demande «à ce que les juges, les intervenants gravitant autour des violences à caractère sexuel soient formés, soit civilisés».
Une solution appuyée par Joanne Blais, directrice de la table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie, elle qui exige une meilleure éducation auprès de tous les travailleurs du système judicaire.
«Une bonne éducation auprès de tous les travailleurs du système de la justice, qu’on comprenne mieux c’est quoi une agression sexuelle, les violences vécues par les femmes et les impacts à long terme. Parce qu’ici les facteurs atténuants étaient entres autres les impacts sur la vie de monsieur, alors que les impacts sur la victime ont très peu été considérés», a-t-elle déploré.
Parmi les manifestantes, une mère de famille s’est dite inquiète pour l’avenir de sa fille à la suite de cette décision.
«Chaque fois il y a un nouveau mur qui se dresse, chaque fois il faut reprendre le combat, chaque fois c’est de plus en plus inconcevable ce qui se passe. Je suis là aujourd’hui parce que je ne veux pas que ma fille grandisse dans une ville où il y a un juge qui sévit [de cette façon].»
De son côté, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a annoncé qu’il fera appel de la décision du juge Matthieu Poliquin.