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Plutôt effacé depuis la décision de la Coalition avenir Québec (CAQ) d'abandonner le bitube et le réseau autoroutier, Bernard Drainville a affronté l’orage jeudi et s’est excusé auprès des citoyens de Lévis et de Chaudière-Appalaches, région dont il est le ministre responsable. «J’ai pris un engagement et je ne suis pas en mesure de le livrer», a-t-il mentionné visiblement émotif.
M. Drainville a dit «comprendre la déception et la colère» des personnes affectées par la décision de Québec de reculer sur le projet. «Je suis vraiment désolé.»
«L’engagement que j’ai pris était sincère. J’ai cru que le trafic de malade qu’on avait l’année passée était la nouvelle normalité […] Pour le moment, un tunnel autoroutier n’est pas justifié».
L'ex-animateur de radio affirme toujours croire à un lien de centre-ville à centre-ville et qu’il est nécessaire pour les gens des deux régions, qui le «méritent».
Le ministre de l’Éducation se «console» puisque la nouvelle mouture du projet incluant uniquement du transport collectif permettra d’aller chercher «plusieurs milliards» du gouvernement fédéral pour le réaliser, estime-t-il.
M. Drainville a dit qu'il n'a pas pensé démissionner. Il avait défendu avec énergie le projet du troisième lien lors des précédentes élections. «Lâchez-moi avec les GES», avait-il lancé alors pour répondre à l'argument voulant que le projet ne soit pas écologique.
«Je continue de croire qu'il y aura un jour un lien autoroutier. Ça, c'est sûr», a-t-il assuré.
Éric Caire, qui a publiquement affirmé en 2018 qu'il démissionnerait de son poste si le gouvernement reculait sur le projet de 3e lien, a confirmé de son côté qu'il gardera ses fonctions.
Il a soutenu qu'il comprenait «parfaitement» la déception des citoyens. «Politiquement, c'est probablement la décision la plus difficile que j'ai eu à prendre.»
M. Caire a confirmé qu'il ira à la rencontre des citoyens et qu'il défendra la décision de la CAQ en fonction des nouvelles données rendues disponibles récemment. «Aujourd'hui la mathématique fait en sorte que je ne peux pas défendre le projet».
«Mes électeurs sont en droit de s'attendre que leur député prenne la meilleure décision en fonction de leur intérêt», a fait savoir le député de La Peltrie et ministre de la Cybersécurité et du Numérique, lorsqu'il a été questionné sur la «valeur de sa parole».
La ministre Martine Biron s'est dite «blessée» par ce changement de cap. «Quand je me suis présentée en politique, je savais qu'il y aurait des jours plus difficile que d'autres. Je ne m'attendais pas à ce que ça vienne aussi vite et que ce soit aussi brutal», a-t-elle affirmé.
«Je n'avais pas d'étude sous les yeux quand on a défendu le troisième lien. On les attendait les études», a ajouté Mme Biron.
Avec des informations de la Presse canadienne