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L’homme de 56 ans de La Prairie a été reconnu coupable en octobre dernier.
Voyez le reportage de Marie-Pier Boucher dans la vidéo.
La Couronne demande à ce qu’il passe les 15 prochaines années derrière les barreaux. Il s’agit du cumul des trois peines proposées pour chacune des victimes qu’on ne peut identifier, tout comme l’accusé, en raison d’une ordonnance de non-publication.
Selon le procureur aux poursuites criminelles et pénales. Me Bruno Deslauriers, une peine de 15 ans serait juste, puisque «l’accusé a imposé trois peines à vie à ses victimes». Me Deslauriers note également plusieurs facteurs aggravants, comme le bas âge des victimes, leur grande vulnérabilité, l’abus de confiance, ainsi que la répétition et la longue durée des gestes.
Du côté de la défense, on réclame plutôt huit ans de détention.
La première victime, originaire de l’Afrique, est arrivée au Québec à 16 ans, en 2001. Seule, sans papier, sans éducation, sans argent et isolée, elle est tombée sous l’emprise de son oncle. Elle a subi des agressions à répétition de 16 à 22 ans et est tombée enceinte à plusieurs reprises.
Deux enfants sont nées de ces agressions. Les deux fillettes ont commencé à être agressées alors qu’elles étaient âgées de 7 et de 13 ans, respectivement.
Les victimes ont lu une lettre lors de leur passage devant la Cour, jeudi.
«J'étais dans un état total d'épuisement, car j'avais tout le temps peur, peur de ses réactions, peur des coups de colère», a témoigné la nièce de l’accusé.
Celui-ci a aussi lu une lettre d’excuses à sa nièce, mais n’a rien mentionné au sujet de ses filles. Il est en liberté d’ici le prononcé de sa sentence. Rappelons d’ailleurs qu’il a porté le verdict de culpabilité en appel.
La juge Dannie Leblanc rendra sa décision le 20 juin prochain.
Par ailleurs, l’accusé sera automatiquement expulsé du Canada après sa sentence en raison de son statut de résident permanent.